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Alicia Despins lorgnait la politique depuis longtemps

POLITIQUE MUNICIPALE. Alicia Despins a réalisé un rêve le 5 novembre en devenant conseillère municipale de la Ville de Québec. Élue à 23 ans, dans le District de Vanier-Duberger, Arrondissement des Rivières, elle succède à Natacha Jean qui n’a pas sollicité un autre mandat.

Alicia Despins, en mars 2012, à l’occasion de la parade de la Saint-Patrick’s avec le maire Régis Labeaume.

Photo gracieuseté

Née dans le secteur de Vanier, l’aînée d’une famille de trois enfants a su compter sur une mère monoparentale et elle avoue avoir déménagé à plusieurs reprises. «On a fait plusieurs endroits, dont Charlesbourg, Beauport, Sainte-Foy, Lévis, Ottawa et Montréal.»

Son parcours en politique a débuté très tôt. «J’étudiais au cégep Limoilou et j’étais impliquée en politique municipale à 17 ans. On avait un groupe de jeunes qu’on appelait Alternative Québec. Je pense que nous étions un peu révolutionnaires, mais notre objectif était de les intéresser à la politique municipale et des inciter à voter.»

Détentrice d’un double diplôme collégial (DEC) en enjeux internationaux et en langues, elle est également bachelière de l’Université Laval en communication publique depuis le mois de mai. «Je me suis toujours gardée occupée. J’ai fait mon bac en trois ans à temps plein tout en travaillant aussi à plein temps. En sortant de l’université, j’avais déjà de l’expérience concrète en communication.»

Le grand saut

Alicia Despins avoue avoir tenté de se présenter en 2013, lorsqu’elle n’avait que 19 ans, mais sa candidature n’a pas été retenue. «J’étais un peu jeune. J’ai acquis de l’expérience depuis ce temps», rappelle-t-elle en affichant un sourire espiègle.

Retenue par l’équipe Labeaume cette année, elle a profité de juin pour rencontrer les organismes communautaires avant l’élection. «Ça m’a permis de connaître les enjeux telle la piscine publique extérieure. Vanier-Duberger est le seul district où il n’y en a pas. C’est aussi celui où il y a le moins de piscines privées dans les cours.»

La nouvelle conseillère municipale est consciente qu’il y a beaucoup de jeunes immigrants et des réfugiés et que ce district est un de ceux où il y a le moins de couverts végétaux. Elle avoue que Natacha Jean lui a transféré tous ses dossiers facilitant le travail déjà amorcé.

Effet amplificateur

L’arrivée de jeunes donnera un nouveau souffle à la politique municipale. Elle a cité l’exemple de Nicolas Malette qui, à 22 ans, est devenu maire de Cayamant, une petite ville située dans la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau. «On retrouve aussi au Québec plusieurs conseillers municipaux qui ont moins de 25 ans.»

Récemment, le maire Labeaume a rappelé que tous ses conseillers devaient remplir leur fonction à temps plein. «Moi je l’ai déjà vécu, car j’ai travaillé au provincial et j’en ai vu de nouveaux députés. Les femmes ou les maris trouvent ça difficile, car ils ne sont plus là du jour au lendemain surtout lorsque ce sont des députés en région. C’est plus facile, la politique municipale, puisque je serai chez moi chaque soir. J’ai la chance d’avoir un conjoint qui travaille en politique. Il comprend ce qu’est la vie comme conseillère municipale.»

Est-elle en mesure de subir la critique publique? «Tout le long de mon parcours professionnel, j’ai regardé ceux pour lesquels j’ai travaillé et j’ai essayé d’apprendre de leurs expériences. Je pense qu’il faut mentalement faire une différence entre Alicia Despins, la personne, et Alicia Despins, la conseillère municipale.»

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