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Rassemblement #moiaussi à Québec

MANIFESTATION. Une centaine de personnes ont répondu à l’invitation de l’organisme Viol-Secours, qui a tenu aujourd’hui un rassemblement à la Place de l’Université-du-Québec, afin de dénoncer la culture du viol et du harcèlement. Dix intervenantes ont raconté tour à tour leur expérience dont elles ont été victimes.

Une partie du public qui a assisté à ce rassemblement.

Photo TC Media – Alain Couillard

Donna Larivière de la Maison Missinak a parlé de la problématique autochtone.

Photo TC Media – Alain Couillard

Pour Julie Tremblay, présidente de Viol-Secours à Québec, ce rassemblement avait comme principal objectif de profiter du mouvement #moiaussi pour sonner l’alarme auprès des élus et faire connaître leurs revendications.

Parmi elles, le groupe demande au gouvernement de réintégrer les cours d’éducation à la sexualité «ils ont été retirés des écoles et il est nécessaire de les réintégrer» insiste Mme Tremblay. Elle a confié que 84% des victimes étaient des femmes et que 96% des auteurs présumés étaient des hommes.

Rose Sullivan, porte-parole de la Maison de Marthe.

Photo TC Media – Alain Couillard

La présidente déplore le sous-financement que subissent les organismes provinciaux qui viennent en aide aux femmes victimes d’abus sexuel ou de harcèlement. «Chaque Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) a reçu un montant, mais, au niveau provincial, cela représente 1 M$. Nous voulions 5M$ et pas en fonds d’urgence mais de façon récurrente.»

Situation préoccupante

Julie Tremblay, présidente de Viol-Secours à Québec.

Photo TC Media – Alain Couillard

Julie Tremblay avoue que le nombre de demandes ne cesse d’augmenter, «on peut rencontrer jusqu’à 500 femmes par année, mais il y a aussi une liste d’attente. Ce n’est pas toutes les femmes qui peuvent venir nous consulter. On est face à un grand mouvement social de dénonciation, c’est intéressant. On dit aux victimes de dénoncer les agresseurs, mais il faut que les ressources soient capables de les accueillir.»

Un cercle a été formé à la fin du rassemblement.

Photo TC Media – Alain Couillard

L’un des témoignages les plus poignants est venu de Rose Sullivan, porte-parole de la Maison de Marthe, un organisme qui vient en aide aux femmes voulant sortir définitivement de la prostitution. Elle a vivement et longuement déploré le laxisme des gouvernements dans la lutte contre la prostitution. Elle a déploré que plusieurs femmes, avec des enfants, dont les aides financières ne suffisaient pas, devaient aller vers la prostitution pour permettre à leur famille de survivre.

Implanté à Québec depuis 40 ans, Viol-Secours est ouvert 24 heures sur 24, sept jours par semaine. Il a comme mission de venir en aide aux femmes et aux adolescentes victimes d’agression à caractère sexuel et de lutter quotidiennement afin de contrer cette problématique sociale. De plus, il offre diverses rencontres individuelles ou de groupe.

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