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«Il n’y a pas de mot d’ordre syndical» – Marc-André Dufour

Les cols bleus de Québec ont réagi mercredi aux propos tenus mardi par le maire Labeaume, en soulignant qu’il n’y a pas eu de commande syndicale et qu’ils font une grève du temps supplémentaire «la plus propre possible».

Le maire de Québec a qualifié les cols bleus de «pleutres» et les a accusés de faire du «forcing syndical», en disant ne pas croire aux deux employés malades le week-end dernier, ayant forcé la fermeture de deux arénas. «Je ne crois pas une seule minute que ces employés étaient malades. Les cols bleus nous prennent pour des cons!», a-t-il lancé hier en point de presse.

Recours contre le maire Labeaume

Le président du syndicat des cols bleus, Marc-André Dufour, a assuré jouer la «game» de la grève du temps supplémentaire la plus propre possible, tout en soulignant que les événements du week-end ne représentent pas un mot d’ordre syndical.

«Les allégations du maire sont non fondées. Ça devient diminutif de l’ensemble du travail qui est fait. Les deux employés en question ont respecté les lois de la convention collective et quand ils vont revenir au travail, ils vont se faire écœurer par les gens à l’aréna. Il y aura un recours qui visera directement le maire Labeaume», a souligné en conférence de presse Marc-André Dufour, préssident du syndicat des cols bleus de Québec.

«Le maire Labeaume n’a pas fait les vérifications sur les motifs d’absence de ces employés. Ça devient du harcèlement psychologique. On a convenu les services essentiels en fonction de ce qui existe déjà. La culture et les arénas, ce ne sont pas des services essentiels. On veut nous faire porter l’odieux de la fermeture des arénas. Ce n’est pas nous à gérer la ville. On assume très bien notre grève», a renchéri Eddy Jomphe, conseiller syndical.

Négociations retardées

Autant M. Dufour que M. Jomphe se questionnent à savoir si la Ville de Québec a entrepris les démarches nécessaires pour assurer le remplacement des deux employés manuels s’étant porté malades ce week-end, en appelant des employés auxiliaires formés pour conduire la zamboni.

«Il faut former des gens pour conduire la zamboni, ça prend trois jours de formation. Il y a plusieurs employés auxiliaires de formés pour conduire la zamboni, mais en même temps, il faut s’assurer qu’il y ait assez de travailleurs pour les services essentiels, et les arénas n’en font pas partie. La Ville a mal planifié sa gestion», a ajouté M. Jomphe.

En faisant leur sortie médiatique ce matin, les cols bleus voient ainsi leurs négociations retardées, parce qu’une séance de négociation prévue aujourd’hui a été annulée.

Rappelons que les cols bleus sont en grève légale du temps supplémentaire depuis le 24 mai dernier. Les rencontres de négociation entre les cols bleus et la Ville de Québec ont repris en septembre, en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail.

Groupe Québec Hebdo.

 

«Il n’y a aucun mot d’ordre, on joue la game clean», a martelé Marc-André Dufour, président du syndicat des cols bleus de Québec (à gauche). À ses côtés: le conseiller syndical Eddy Jomphe. (Photo Véronique Demers)

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