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De 1962 à aujourd’hui: la culture mise au service des Lorettevillois

Loretteville célèbre un pan important de son histoire. La bibliothèque de Loretteville désormais appelé Chrystine-Brouillet compte 50 ans d’existence. Les gens du milieu soulignent l’événement par le biais d’une exposition installée à l’entrée de l’institution jusqu’au 3 décembre. [Voir le texte: Une exposition sur les 50 ans de la bibliothèque]

L’institution culturelle a ouvert ses portes le 2 novembre 1962. Elle a été déménagée à quelques reprises, mais elle a toujours eu pignon sur la rue Racine. Ce n’est qu’en 2002 que les livres ont été aménagés dans les présentoirs que l’on connaît maintenant au Centre Saint-Louis. «Aujourd’hui, c’est devenu le centre culturel où tout peut se faire, constate l’ancien responsable de 1962 à 2002, Marc Doré. Il y a des rencontres, des expositions et ça permet aux artistes de s’exprimer.»

Loretteville a été l’une des premières municipalités à ouvrir sa propre bibliothèque. «Déjà en 1967, les bibliothèques municipales étaient pratiquement inexistantes. 50 ans, c’est un beau signe de longévité. Elle a toujours été en mutation», explique Louis Lafond, directeur de la Division culture, loisirs et vie communautaire à l’arrondissement Haute-Saint-Charles. Pour Marc Doré, la fondation d’une telle institution était primordiale. À l’époque, plusieurs établissements publics étaient déjà présents dans l’ouest du pays.

Lors de ses premières années d’existence, la bibliothèque a parfois dû fermer ses portes plus tôt qu’à l’habitude. «C’était surtout en raison de l’abus de boisson le vendredi», se souvient M. Doré. C’est que les rangées de livres cohabitaient avec le poste de police municipale au sous-sol de l’hôtel de ville. Le rideau séparant les deux pièces à vocation bien différente bloquait peut-être la vue, mais pas le son du brouhaha des pensionnaires des cellules. Lors de vendredi soir arrosé, les détenus bruyants ont parfois forcé l’équipe de l’institution culturelle à fermer boutique.

Lors de l’ouverture officielle, le premier membre honoraire de la bibliothèque a été le maire de la ville de 1960 à 1972, Johnny Parent. Fait particulier, au décès de M. Parent, le défunt a été exposé dans les locaux à proximité des rangées de livres. En 1965, l’administration dénombrait 609 cartes familiales et 5000 volumes offerts. En 1973, la salle de lecture a été transformée en classe pour les élèves de la Polyvalente de Loretteville. Cet important changement a chamboulé les habitudes des membres de l’endroit. «Pour rapatrier les lecteurs, la bibliothèque est devenue un centre de la culture», continue le responsable de l’établissement pendant une quarantaine d’années, M. Doré. L’organisation a tenu plusieurs événements comme des expositions, des ateliers pour les enfants, des lancements de livres et a collaboré au Festival du cuir.

En 1980, la bibliothèque a été l’une des seules au Québec à proposer une exposition et un livre portant sur le référendum en vue de la journée du vote. Le recueil Bibliographie sur la question référendaire abordait les deux facettes idéologiques. «C’était une exposition sur la présentation des deux aspects pour que les gens puissent se faire une idée», conclut Marc Doré visiblement fier de l’évolution à travers les années de ce lieu de culture.

 

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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