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850 soldats à Kaboul, en Afghanistan

Depuis août dernier, les soldats de la Force-opérationnelle 4-12 de Valcartier se préparent pour le dernier déploiement du contingent québécois, à Kaboul, en Afghanistan. Leur entraînement s’est achevé aujourd’hui et leur départ est prévu à la mi-octobre. Durant huit mois, ils auront la mission de former les instructeurs Afghans.

Cette dernière rotation de soldats Québécois en terre afghane se veut être avant tout une opération, non pas de sécurité, mais de formation. «Cette mission est différente de ce qu’on faisait dans le coin de Kandahar, où nous étions sur les opérations de sécurité. Aujourd’hui, il s’agit de poursuivre la formation des instructeurs Afghans afin qu’ils deviennent complètement autonome dans leur propre système d’instruction que ce soit pour l’armée ou la police», explique le colonel Roch Pelletier, commandant de la Force opérationnelle 4-12 pour l’entraînement.

Des mises en situation

Des civils hostiles, des routes encombrées, des tirs ennemis, un civil blessé par un véhicule militaire, voici quelques uns des scenarios auxquels étaient confrontés les soldats lors de leur entraînement. «Là-bas, en deux minutes, une situation peut dégénérer», prévient l’adjoint chantier, le sergent Martin. C’est pour cette raison que «nos soldats doivent être capables de faire face à la menace et d’assurer leur propre protection», poursuit le colonel Roch Pelletier. Au cours de leur trois mois d’entraînement, les soldats ont également reçu une formation sur les us et coutumes de la culture afghane. Les soldats ont ainsi appris à parler le Dari. «Le départ s’en vient. Et j’ai hâte de partir car même si c’est dur, ma mentalité est d’aider les autres», confie le caporal chef Michel Cloutier, qui a déjà participé à une mission à Kandahar. Pour le sergent Danny Lavallée, cet entraînement est très réaliste:«Les situations vécues peuvent vraiment nous arriver. C’est sûr que je suis prêt, il s’agit de ma troisième mission. Aujourd’hui, j’ai de l’expérience en arrière de la cravate.»

Environ 20% de réservistes

Parmi les quelque 850 soldats qui formeront le contingent, environ 20 % d’entre eux sont des réservistes. Comme le sergent Gagnon-Bélisle, réserviste depuis l’âge de 16 ans et qui espère intégrer les forces régulières à la fin de ses études: «Avec tout l’entraînement que l’on a eu, je me sens prête pour le départ. Je suis confiante pour ma première mission en Afghanistan.» «C’est bon de pratiquer les convois car il vaut mieux être entraîné. On ne sait jamais ce qui peut nous arriver», confie le caporal-chef François Paradis, qui participe à sa première expérience en Asie centrale. « Pour ma première mission, cet entraînement m’a rendu confiante, raconte le caporal Faucher. Maman de deux enfants de 2 et 4 ans, je vais m’ennuyer d’eux mais j’ai un bon support et c’est très important.» Le contingent québécois sera ainsi déployé de la mi-octobre à l’été prochain. Et d’ici 2014, date à laquelle les Forces canadiennes quitteront définitivement le sol afghan, les instructeurs Afghans seront prêts à assurer leur propre sécurité.

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