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Haute-Saint-Charles : Des citoyens s’opposent à la densification

DENSIFICATION. En réaction au gel des constructions adopté en novembre pour protéger un secteur de Château-d’Eau de la densification, des citoyens dénoncent à leur tour la subdivision des terrains et la construction de bâtiments qui menacent selon eux l’uniformité architecturale de leur quartier.

De nombreuses personnes se sont succédé au micro du dernier conseil d’arrondissement de la Haute-Saint-Charles pour exiger des élus qu’ils mettent un frein à ce qu’ils considèrent une densification inappropriée de leur quartier. Deux pétitions concernant autant de secteurs ont d’ailleurs été soumises au conseil en ce sens.

Dans Château-d’Eau, des résidents demandent que l’est du secteur soit soumis aux mêmes règles qui assurent l’uniformité du développement à l’ouest de la rivière Saint-Charles. Le Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) en vigueur y assure que la largeur minimale des terrains soit limitée dans le but de préserver le caractère «champêtre» du secteur, avec ses grands lots et ses maisons ancestrales.

Si les terrains du côté Est sont subdivisés à outrance, l’instigatrice de la pétition de 128 noms craint de voir disparaître les arbres matures, entre autres dans la rue du Château-d’Eau. «Aucune des maisons où nous sommes passés n’a refusé de signer, fait valoir Thérèse Bouchard. Les gens nous remerciaient de faire ça».

Le conseiller du district Loretteville – Les Châtels, Raymond Dion, s’est voulu rassurant, se disant favorable à l’idée d’étendre le PIIA au secteur Est de Château-d’Eau. En revanche, la révision des règles en cours pour la rue des Vieux-Pins passera avant et d’ici là, «quand il y aura des demandes, on pourra réagir», a concédé M. Dion, ajoutant avoir la volonté de «mieux encadrer les demandes».

Pétition pour la rue Beaubien

Des citoyens s’inquiètent par ailleurs du développement domiciliaire dans le secteur Montchâtel, aux alentours de la rue Beaubien. Le résident Paul Guimont en a particulièrement contre la construction de «faux jumelés», des habitations bifamiliales construites sur un seul terrain, plutôt que sur deux lots comme l’exige la construction de jumelés. En réaction au dépôt d’une demande de permis par des promoteurs dans le secteur, il a recueilli la signature de 63 des 65 résidents de la rue pour freiner le projet.

Or, les demandes sont conformes à la réglementation, assure la conseillère en urbanisme Nathalie Cournoyer, donc impensable de les stopper, tranche-t-elle. La marge de manœuvre de la Ville pour assurer un développement harmonieux tient dans le Plan d’implantation et d’intégration architecturale du secteur, rappelle-t-elle: «C’est d’essayer de trouver une architecture qui va s’harmoniser avec les autres maisons du quartier; pas une boîte carrée, fait-elle valoir, et c’est ce qu’on fait en ce moment avec le promoteur», conclut-elle.

Il n’en reste pas moins que «plusieurs résidents de la rue [Beaubien] sont outrés et scandalisés et sentent que la ville ne les protège pas et qu’elle est très complaisante avec les promoteurs» dans cette affaire, martèle M. Guimont. Le conseiller Raymond Dion a invité les citoyens préoccupés par la densification à débattre du sujet au sein de leurs conseils de quartier.

Québec Hebdo

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