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Inspection des berges du lac Saint-Charles : les drones sont la nouvelle façon de faire, dit la Ville

DRONE. Les riverains verront d’autres drones survoler les berges du lac Saint-Charles au cours de l’été et de l’automne. Ce moyen a été retenu par la Ville de Québec pour accélérer et renforcer l’application du règlement sur la tonte des berges. Or, du côté des riverains, «ça ne passe pas».

Dimanche, la Communauté métropolitaine de Québec a manifesté son intention de développer un plan de protection des sources d’eau potable, dont le lac Saint-Charles. (Photo TC Media–Archives)

Cette «intrusion à la vie privée», c’est «extrêmement dangereux pour tous les citoyens», signalent les sœurs Nicole et Lise Gauvin.

En juillet dernier, Lise Gauvin a été surprise de voir un appareil survoler son terrain et celui de ses voisins riverains. La Ville n’avait émis aucun avis concernant cette nouvelle façon de faire. Aucune communication ultérieure n’est prévue non plus, indique David O’Brien du service des communications.

«C’est comme dans tout processus de vérification du respect de la réglementation : il n’y a pas de communication qui est faite», soutient M. O’Brien.

L’Association des riverains du lac Saint-Charles croit pourtant que les relations entre les riverains et la Ville se porteraient mieux si on misait sur le dialogue.

«C’est toujours la même attitude et c’est ce qu’on déplore», commente le président Guy Noël. «Dans le cas des drones, ça démontre assez bien leur façon de fonctionner : “Ça va être de même maintenant qu’on va fonctionner, et on va passer des drones partout, puis on se fout du monde”», dénonce-t-il.

Confidentialité ?

L’usage de drones est à l’essai, précise David O’Brien. Pour le moment, impossible de déterminer s’ils remplaceront définitivement les visites terrestres. Chose certaine, note-t-il, un drone permet de faire en une journée ce qui prenait jusqu’à un mois.

Ces gains n’ont cependant rien pour impressionner Nicole Gauvin. Cette non-riveraine s’inquiète par-dessus tout de l’atteinte à la vie privée et du manque de balises qui entoure selon elle ce genre de technologie. Elle n’en démord d’ailleurs pas, même si Québec assure que les visages sont masqués des images captées par le drone.

Réglementation fédérale

Au Québec, comme ailleurs au pays, l’utilisation des drones est réglementée par Transports Canada. Pour un usage à des fins récréatives, il est recommandé d’«éviter de survoler des propriétés privées et de prendre des photos ou de faire des vidéos sans permission».

Si l’usage du drone s’insère dans un cadre commercial ou professionnel, des permissions sont alors requises. «Tout dépend du type d’aéronef, de son poids, de l’utilisation que vous comptez en faire et de la zone où vous vous en servirez», détaille-t-on sur le site web de Transports Canada.

Questionnée sur le type de permis qu’elle détient, la Ville de Québec conclut que son fournisseur de services a en main toutes les autorisations requises.

 

Lien externe : Réglementation sur les aéronefs sans pilote (Transports Canada)

 

Québec Hebdo

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