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«On a l’impression que la clinique va être sauvée.» – Dr. Alain Tardif

MÉDECINS. Les médecins de la clinique médicale Neufchâtel se disent satisfaits de leur rencontre avec le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. «Ça nous permet d’avoir encore de l’oxygène», réagit Dr. Alain Tardif, l’un des quatre médecins qui tiennent la clinique à bout de bras.

«Eux, ce dont ils ont besoin, c’est de voir la lumière au bout de leur tunnel.Ce que je suis venu leur dire: “Voici comment va s’allumer la lumière”», a résumé le ministre Gaétan Barrette, qui a rencontré les médecins de Neufchâtel en compagnie du député de Vanier – Les Rivières, Patrick Huot. (Photo TC Media – Monica Lalancette)

«Même si notre nombre d’inscriptions a diminué, on garde nos infirmières», souffle Dr Tardif. «On garde donc les avantages encore d’être un GMF [Groupe de médecine familiale]».

Garder ces acquis aidera la clinique à attirer de nouveaux médecins, se rassurent son collègue Dr François Auger et lui, après avoir récemment vu leur équipe fondre pratiquement de moitié.

Avec l’impulsion du projet de loi 20, ils sont confiants de regarnir leurs rangs de «trois ou quatre» nouveaux médecins au cours de la prochaine année. Dans la nouvelle répartition des effectifs, élaborée par le ministère de la Santé, les zones où les besoins sont criants seront d’abord offertes aux nouveaux médecins et à ceux qui déménagent, a rappelé le ministre Barrette, ajoutant que la priorité sera donnée aux cliniques où des retraites sont annoncées.

Impossible cependant de forcer un médecin à pratiquer dans une clinique donnée, insiste-t-il: «Je n’ai pas ce pouvoir-là. [Mais] j’ai le pouvoir de dire: voici la clinique Neufchâtel où vous pouvez aller travailler. Donc ici, normalement, ça devrait être attrayant pour un jeune, parce que […] c’est une excellente clinique.»

La «problématique» Québec

Les comtés de Chauveau et de Vanier – Les Rivières sont une démonstration «on ne peut plus claire de la problématique de Québec» qui en est une de «beigne inversé», illustre le ministre Barrette. «Normalement, on voit le centre-ville se vider et la couronne se remplir, mais ici, en termes d’effectifs médicaux, on a le contraire.»

Moins d’une trentaine de médecins pratiquent sur le territoire qui compte pourtant quelque 50 000 habitants, résume Dr Alain Tardif.

Dans l’espoir de faire tourner le vent, des résidents du secteur ont d’ailleurs soumis deux pétitions au député de Vanier – Les Rivières, Patrick Huot, qui a facilité la rencontre avec le ministre. Le geste a eu un impact significatif, estime Dr François Auger, secondé du Dr Tardif. «Ça nous a obligés, nous comme médecins, à se dire qu’on a vraiment une obligation, qu’on se doit d’être encore présents. On se partage les fins de semaine avec Loretteville, mais on fait quand même nos soirs et on a nos obligations de GMF qu’on essaie de tenir à trois».

C’est ce même niveau de service que les médecins de la clinique médicale de Neuchâtel assurent vouloir livrer d’ici l’arrivée de renforts, admettant tout de même que les bouchées demeureront «gourmandes».

TC Media

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