Soutenez

L’église Sainte-Anne de Val-Bélair vient d’être vendue

Photo: Photo Métro Média Perrine Gruson

L’église Sainte-Anne de Val-Bélair, construite en 1949 dans un secteur anciennement composé de chalets, a été considérée comme excédentaire pour les besoins pastoraux en 2017. Elle a été mise en vente en 2020 par la Fabrique au coût de 425 000$ et devrait faire place à un projet immobilier encore inconnu.

Selon le curé Mario Côté, plusieurs offres sérieuses d’achat étaient jusqu’à récemment sur la table. La transaction a finalement été conclue le 8 octobre dernier. Aucune offre ne conservait cependant l’édifice religieux dans le futur, les potentiels acheteurs ayant plutôt en tête des projets immobiliers locatifs. «Ce n’est pas un bien patrimonial. C’est une infrastructure qui correspond aux besoins d’une autre époque. En plus, il y a deux églises à Val-Bélair. Il était évident qu’on allait garder Saint-Gérard Majella», explique M. Côté.

Cette vente s’inscrit dans une volonté du diocèse de rationner les ressources. «On vit de la charité des fidèles et il y avait beaucoup de travaux à cette église». La peinture extérieure du bâtiment aurait en effet été à refaire (plus de 5000$), la réparation des garde-personnes du perron, le remplacement de la fournaise en fin de vie (environ 14 000$), des frais annuels d’entretien (chauffage-éclairage, assurances responsabilité, déneigement, entretien ménager, etc.) s’élevant au moins à 18 000$ ont incité la paroisse à prendre cette décision.

Depuis la célébration de fermeture, la pierre de marbre qui composait l’autel a été installée dans le cimetière en arrière de l’église Saint-Ambroise. Le mobilier liturgique a quant à lui été acheminé vers d’autres communautés chrétiennes qui en avaient besoin.

En plus de l’église Sainte-Anne, celle de Sainte-Marie-Médiatrice de l’ancienne ville Château d’Eau (un secteur de chalets aussi à l’origine), a aussi été jugée excédentaire et rasée en 2013 pour faire place à une coopérative d’habitation pour aînés.

Une religion en pleine transformation

La paroisse Saint-Ambroise de la Jeune Lorette couvre maintenant cinq églises avec des prêtres qui se déplacent fréquemment. Pour Mario Côté, les conséquences des réunifications de paroisses sont positives. «On peut se concentrer sur nos activités et être moins éparpillés. Il y a un avantage financier à se départir d’églises sous-utilisées, pour l’entretien notamment. Mais de cette façon, on investit mieux les espaces qu’on conserve et qu’on pourrait encore mieux utiliser», confie-t-il. Pour lui, ces transformations se font en lien avec la transformation de la foi chez les fidèles, qui se déplacent moins dans les églises et aussi aux besoins du personnel pastoral, moins éparpillé. «On peut mettre l’énergie ailleurs que juste dans les célébrations».

Un peu d’histoire

Construite en 1949 dans un secteur de Val-Bélair alors composé essentiellement de chalets, l’église Sainte-Anne servait à l’époque de chapelle pour les saisonniers du coin. En 1973, elle devient l’église de la nouvelle paroisse Sainte-Anne de Val Saint-Michel. En 2017, à la demande de l’Archevêque de Québec, les paroisses de la couronne nord sont fusionnées pour devenir celle de Saint-Ambroise de la Jeune Lorette et l’église Sainte-Anne se retrouve parmi les six églises de cet ensemble. L’église est alors considérée comme excédentaire par rapport aux besoins pastoraux actuels.

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.