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Faire renaître Parents-Secours dans la Haute-Saint-Charles

Photo: Photo Métro Média Perrine Gruson

Après une visite du président de la section locale de Parents-Secours au conseil de quartier (CQ) Des Châtels qui l’a convaincue, Isabelle Chabot, membre du CQ et résidente du secteur Montchâtel, s’est lancée dans l’aventure pour devenir un refuge pour les enfants et les aînés. Un autre couple du boulevard des Cimes dans le même quartier vient également d’apposer sa pancarte dans la fenêtre. Si l’initiative parvient à reprendre du poil de la bête, on est loin des années 1980, où tous les enfants connaissaient bien les affiches.

La pancarte rassurante est dans la fenêtre d’Isabelle Chabot depuis le mois de juin. La mère de deux bambins, qui travaille en ce moment à distance en raison de la Covid-19, aimerait faire revivre Parents-Secours à plus grande échelle. «Le télétravail et devenir parents-secours, c’est un beau ménage. Un service de garde en milieu familial peut aussi se qualifier», fait-elle valoir. Elle rappelle la mission de l’organisme: si des personnes se sentent en danger [jeunes ou aînés], ils vont venir cogner là où il y a une pancarte.

Mais les enfants connaissent-ils vraiment l’initiative? Isabelle Chabot, tout comme le président de Parents-Secours de la Haute-Saint-Charles Serge Duchesneau, reconnaissent que les enfants d’aujourd’hui sont moins au courant de l’initiative qu’il y a quelques décennies. De plus, l’organisme faisait auparavant des visites dans les écoles, une pratique laissée peu à peu de côté, encore davantage avec la pandémie. «Ça commence par sensibiliser ses propres enfants et les voisins», soutient Mme Chabot.

De 292 à 74 familles

Actuellement, 74 familles sont Parents-Secours dans la Haute-Saint-Charles. «Dans les meilleures années, j’en avais 292», se remémore Serge Duchesneau. Si la diminution semble drastique, la pandémie a malgré tout aidé considérablement à faire grimper le nombre d’inscriptions. «Normalement, j’ai deux ou trois inscriptions par année. Dans la dernière année, j’en ai eu 14», se réjouit le président. Les 74 familles sont à peu près réparties en quatre parts égales dans les quartiers Saint-Émile, Loretteville, Neufchâtel et Lac-Saint-Charles. «Il y en a légèrement plus dans Saint-Émile, car c’est un quartier jeune».

Pour M. Duchesneau, la priorité est de parler aux enfants afin qu’ils reconnaissent les affiches, ainsi que d’augmenter le nombre de familles.

En tant que parent secours depuis de nombreuses années, Serge Duchesneau a eu quelques fois des jeunes qui sont venus cogner, et une fois une personne âgée. L’initiative qui porte dans son nom le mot Parents existe depuis 1976, mais depuis 1992, les aînés peuvent en effet aussi trouver refuge auprès d’un Parents-Secours.

L’organisme sans but lucratif Parents-Secours est financé par des subventions et des campagnes de financement. Pour sensibiliser et faire connaître davantage la mission, il faudra peut-être réinvestir dans des publicités à plus grande échelle, une idée que Serge Duchesneau fera suivre à l’administration centrale de Parents-Secours, à Trois-Rivières.

Comment devenir un Parents-Secours?

Il suffit de téléphoner au poste de police local pour signifier son intérêt. Une vérification des antécédents judiciaires est réalisée et des empreintes digitales peuvent être demandées. Le processus peut prendre de quelques semaines jusqu’à deux mois. Ensuite, la personne se fera livrer une affiche qu’elle devra apposer dans sa fenêtre lorsqu’elle est à la maison, se montrant ainsi prête à accueillir un jeune ou un aîné en difficulté.

 

 

 

 

 

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