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Intégrer l’enseignement par le bois

Dans l’ordre habituel, Médérick Sabourin, Antoine Cantin, Mia Simard, Léonard Dunn et Arthur Bergeron. /Photo gracieuseté Photo:

PROJETS SCOLAIRES. Bruit de scies, marteaux, colle, clous et l’odeur du bois fraîchement coupé sont devenus le quotidien d’élèves de 5e année de l’école primaire de l’Harfang-des-Neiges, à Stoneham. Ils ont tous relevé le défi en équipe, celui de construire des maquettes en bois.

Unique en son genre, ce projet éducatif a germé l’automne dernier à la suite d’une conférence donnée par la mère d’un élève. «Caroline Gosselin est ingénieure forestière. Elle est venue parler de son métier dans le cadre du programme des sciences», commente Yoan Villeneuve, l’enseignant qui a amorcé le projet.

Profitant d’une classe extérieure avec ses 26 élèves depuis l’automne dernier, la conférence a été la bougie d’allumage en octobre. «Cela nous a sensibilisés à la forêt qui entoure l’école, à sa gestion et surtout aux différentes essences d’arbres.» Caroline Gosselin a également suggéré de visionner deux documentaires, L’homme qui plantait des arbres et L’erreur boréale.

«Elle était en lien avec l’organisme Centre d’expertise sur la construction commerciale en bois (Cecobois). Un concours pour construire une maquette de patinoire extérieure en bois par des universitaires, l’an dernier, a été le point d’ancrage. On s’est inspiré de ça et je suis allé récupérer le bois que Cecobois nous a offert gratuitement.»

«Les objectifs étaient multiples», mentionne Yoan Villeneuve qui cumule 22 ans comme enseignant. «Je voulais intégrer les mathématiques, le périmètre et l’aire, le français, les sciences et même l’économie. Les élèves ont dû mettre en pratique ce qu’ils avaient appris au sujet de la géométrie, les unités de mesure et les angles.»

Ces jeunes menuisiers avaient quelques contraintes à respecter, dont celle de ne pas gaspiller de bois. «Ils ont dessiné les plans et élaboré le concept. Ils se sont aussi réparti les tâches afin de réaliser leur structure et tenir un inventaire. C’était comme s’ils allaient acheter leur bois au magasin.»

Projet rassembleur

Tous les élèves de sa classe ont embarqué à fond dans l’idée. «Quatre équipes composées de cinq élèves et une cinquième de six devaient produire une maquette en tenant compte de sa solidité et l’esthétisme. On a collaboré avec un ingénieur en construction qui nous a envoyé des vidéos explicatives.»

Le projet était associé à deux volets, le bois comme matériel structural et la forêt. «Les élèves ont formé quelques comités pour discuter des effets de la pollution, des métiers forestiers, les dangers qui guettent la forêt et la plantation.» Chaque groupe devait faire ses propres recherches et soumettre ses réflexions par la suite.

Les maquettes ont récemment été transférées dans une classe de 6e année, précise l’enseignant. «Ces 26 autres élèves suivent des cours de base en électricité. J’ai demandé à ma collègue, Catherine Hamel, si elle avait un intérêt pour développer des circuits électriques pour installer des lumières sous la maquette. Elle a accepté.»

Rien n’est terminé dans cette initiative tentaculaire, souligne Yoan Villeneuve. «Il me reste beaucoup de bois. Étant moi-même un amateur de bois par mes temps libres, c’est certain que j’ai le goût d’initier les enfants à cela. Qui sait, l’idée pourrait germer ailleurs dans la région.»

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