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Escalade de glace: adrénaline assurée

Un groupe d’élèves du secteur Limoilou ont participé à une formation de grimpeur à la chute Kabir Kouba de Wendake. /Photo Métro Média – Alain Couillard Photo:

EFFORT SPORTIF. La pratique de l’escalade de glace ou de rocher donne sa dose d’adrénaline aux quelque 2000 grimpeurs extérieurs de Québec suspendus parfois entre ciel et terre.

«Le printemps dernier, avec le confinement, beaucoup de personnes ont quitté les centres d’escalades intérieurs de Québec pour aller vers les sites extérieurs. Certains se sont improvisés grimpeurs, sans formation ni coaching causant certaines histoires d’horreur.» Gérard Guérin, responsable du Club de montagne et d’escalade de Québec, pratique cette activité sportive depuis 40 ans.

«Les accidents sont rares en escalade et la plupart du temps c’est causé par une erreur humaine.»
-Gérard Guérin

Gérard Guérin pratique l’escalade depuis une quarantaine d’années. /Photo Métro Média – Alain Couillard

Conscient que l’escalade peut être pratiquée avec un minimum de formation, il ajoute que certaines règles doivent être respectées. «C’est toujours la même problématique. Tous les terrains sont privés même s’ils appartiennent à la ville ou au ministère des Transports. Il faut s’entendre avec le propriétaire. On lui demande la permission pour pratiquer l’escalade. En général ils disent oui.»

Pour faciliter l’usage de ces emplacements, une entente est signée entre le propriétaire et Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME). «En fait, on dégage le propriétaire de sa responsabilité advenant un accident. C’est la fédération qui prend en charge cette partie-là, qui s’occupe des poursuites s’il y en a et qui dédommage le grimpeur s’il est membre de la fédération.»

La FQME, formée il y a 53 ans, favorise le développement et assure la promotion au Québec de l’escalade extérieure, intérieure, de roche et de glace, ainsi que du ski de montagne.

Vision régionale

Une partie de l’équipement essentiel pour l’escalade sur glace. /Photo Métro Média – Alain Couillard

Selon Gérard Guérin, on dénombrerait à Québec près de 5000 adeptes de grimpes toutes catégories confondues. «Il n’y a pas vraiment de bottin ou de liste spécifique du nombre de grimpeurs extérieurs, mais 1500 est un chiffre conservateur.»

On dénombre quelques sites d’escalade de glace dans la région, dont celui situé à la chute Kabir Kouba à Wendake et un autre à Pont-Rouge. Quant au site à la chute Montmorency, attirant une bonne clientèle de grimpeurs, il n’est pas ouvert cette saison en raison des travaux importants qui se déroulent cet hiver au pied de la chute en vue de réaliser le projet l’Expérience chute.

Gérard Guérin mentionne qu’un projet est en cours de réalisation au site du Mont Bélair afin d’offrir l’escalade de rocher et de glace. «Nos sommes en contact avec le propriétaire de l’un des deux terrains. Une entente est sur le point de se signer avec la FQME. Une fois cette étape complétée, cette paroi sera officiellement reconnue.»

Quant à la dangerosité de ce sport, M. Guérin précise qu’une formation de base, décrivant les procédures à suivre, est fortement recommandée. «Un accident est survenu l’an dernier dans le secteur de Val-Bélair. C’était quelqu’un qui sortait d’un centre d’escalade intérieur. Il a regardé sur Youtube quelles étaient les manoeuvres à faire avant de grimper. Ça ne lui semblait pas compliqué, mais la réalité a été tout autre sur le terrain.»

La patience est une règle d’or pour limiter les accidents. /Photo Métro Média – Alain Couillard

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