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Le Noël du Bonheur perd son âme et fondateur

(Photo Métro Média – Alain Couillard)< Photo:

HISTOIRE. Le fondateur et principal pilier de l’organisme le Noël du Bonheur, Jean-Marie Brochu, est décédé le samedi 22 août à l’âge de 94 ans. Déterminé et généreux envers les personnes en perte d’autonomie provenant des régions de Québec et de la Chaudière-Appalaches, il a œuvré auprès de l’organisme depuis sa création en 1963.

L’abbé Jean-Marie Brochu recevant une médaille de la Ville de Québec remise par le maire, Régis Labeaume. (Photo gracieuseté)

Sensibilisé à la cause des malades chroniques, il rend visite à une personne à l’hôpital Saint-Augustin à Beauport en juin 1963. «Il constate que les gens reçoivent de bons soins, mais qu’ils manquent de visites. Plusieurs résidents trouvent difficile de ne plus vivre à la maison et ils sont souvent laissés à eux-mêmes», mentionne Marie-Claude Méthot. «À l’automne 1963, l’abbé Brochu, qui est alors animateur à la radio CJLR de Québec, devenue CJRP, utilise sa tribune pour acheter un téléviseur à cette clientèle. Il amasse 400$ et le remet lors de la fête de Noël. De là est né le Noël du Bonheur.»

«La pandémie nous a fait réaliser jusqu’à quel point l’isolement était néfaste pour chaque être humain, et encore plus pour des gens qui ne peuvent sortir déjà.»
-Marie-Claude Méthot

Bénévole depuis 19 ans et nommée directrice générale en 2015, Mme Méthot rappelle que le Noël du Bonheur aide les personnes en perte d’autonomie importantes dans les établissements publics et privés. Chacune des 8000 personnes aidées annuellement, réparties dans une centaine de centres, reçoit trois cadeaux. Un lors de son anniversaire, un second pour la fête des Pères ou des Mères et un dernier à Noël. Le montant total pour l’ensemble de ces attentions représente 40$. «Le fait qu’on puisse leur donner un peu de chaleur humaine par de petits cadeaux, cela aide aussi au niveau de la santé mentale.»

La direction de l’organisme souhaitait développer un volet corporatif au début de l’année pour augmenter son apport financier basé uniquement sur des dons d’individus, de fondations et d’entreprises. «Ce qu’on cherche à faire, c’est de trouver un parrain ou une marraine qui accepterait de donner 40$ par année pour chacune des personnes aidées.»

Histoire

Un moment de l’un des radio-téléthons organisés de 1978 à 1993 en compagnie de Suzanne Lapointe et de Michel Louvain. (Photo gracieuseté)

De 1963 à 1970, le Noël du Bonheur consistait en un appel à la générosité du public en faveur des malades de l’hôpital Saint-Augustin de Beauport. De 1971 à 1977, il est devenu un radiothon pour se transformer en radio-téléthon de 1978 à 1993. Depuis ce temps, mentionne la directrice générale, la formule a été remplacée par un marathon d’une fin de semaine un peu avant la Fête de Noël par souci d’économie. Le centre administratif de l’organisme est installé depuis 1997 dans le quartier Duberger–Les Saules.

La Fondation du Noël du Bonheur reçoit des demandes provenant de plusieurs endroits, indique Marie-Claude Méthot. «On a des demandes pour s’implanter à Montréal ou à Trois-Rivières. Est-ce qu’on pourrait voir l’organisme ailleurs au Québec dans les cinq prochaines années? C’est possible. Dans l’esprit de l’abbé Brochu, les sommes recueillies doivent servir à ensoleiller le quotidien des résidents en perte d’autonomie toute l’année.» Plus de 2000 bénévoles se donnent à cette œuvre qui prend de l’ampleur chaque année.

Près de 85 organismes bénéficient des activités de bienfaisance de l’organisation. Pour Marie-Claude Méthot, l’âme du Noël du Bonheur demeurera gravée dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont côtoyé.

noeldubonheur.com

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