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La non-rentabilité guette les petites salles de spectacles

Photo: Métro archives

FINANCES. Malgré un calendrier de spectacles vendus à guichet fermé depuis plusieurs mois, plusieurs reports ou annulations sont envisageables cet automne. La réduction du nombre de places autorisées, liées à la pandémie, qui peut représenter près de 66% dans certains cas, rend difficile, voire impossible, l’atteinte du seuil de rentabilité dans les petites salles de spectacles.

Annulations, report de spectacles, présentations en webdiffusion, tout est envisagé dès le mois de septembre, soutient Sylvain Légaré qui est associé à la Scène Lebourgneuf. «Pour moi, la distanciation qui est passée de 2 à 1,5 mètre ne change strictement rien ce qui n’est pas le cas pour celles qui peuvent revoir 400 personnes et plus.» Ramener de 1,5 à un mètre la distanciation permettrait presque de doubler le nombre de places autorisées et de changer complètement la situation actuelle.

«La rentabilité d’une salle qui passe de 141 places à 50 n’est plus là.»
-Sylvain Légaré

«Les casse-têtes s’en viennent. Nous, lorsque tu as 141 billets de vendus et que tu peux n’en rentrer que 50, l’artiste aura un choix à faire. Soit qu’on déplace ou qu’on annule. Cela pourra être assez catastrophique cet automne. Là on essaie de trouver des solutions.» Parmi celles retenues, la webdiffusion pourrait en être une. «Ce ne sont pas tous les artistes qui veulent aller vers cette avenue et certains vont préférer annuler.»

Une autre solution, soutient M. Légaré, serait que l’artiste accepte de faire deux représentations dans la même journée. «Lorsque tu fais un spectacle d’humour de 90 minutes, c’est quand même assez exigeant et ce ne sont pas tous les artistes qui vont accepter de le faire.» Il ajoute que de grandes décisions devront être prises autant par les producteurs de spectacles que les artistes eux-mêmes.

Solutions

Malgré une utilisation de plus en plus fréquente, la webdiffusion demeure une solution marginale. «On en a fait quelques-unes cet été et on est satisfait du résultat, mais s’adresser à une foule qui n’est pas dans la salle devient extrêmement difficile pour un humoriste qui adapte souvent son spectacle aux réactions du public devant lui.» Toutes autres options permettant de rentabiliser un spectacle sont envisagées.

Sylvain Légaré précise que les spectacles de musique et les conférenciers s’adaptent très facilement à ce moyen technologique.

www.lascenelebourgneuf.com

La rentabilité sera difficile si Québec maintient la distanciation de 1,5 mètre dans les salles de spectacles. (Photo Métro Média – Alain Couillard)

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