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Une pandémie bénéfique pour la Terre

Annick Girard, chargée de projet principale chez Équiterre lors d’une activité organisée il y a deux ans à l’école secondaire l’Odyssée (Photo Métro Média – Archives) Photo:

SOCIÉTÉ. La célébration du 50e Jour de la Terre, ce 22 avril, se déroule dans un contexte inimaginable alors que presque toute la planète est sur pause depuis plusieurs semaines. Pour Équiterre, qui fête cette année son 27e anniversaire, cette pandémie démontre que la nature a une capacité de se régénérer rapidement depuis l’arrêt des activités industrielles et commerciales.

«Tous ces événements qui nous permettent d’être ensemble et de nous mobiliser doivent maintenant se faire d’une manière différente.» Ryan Worms, directeur des programmes, rappelle que le Jour de la Terre vise à donner des outils aux individus et organisations pour stimuler un passage à l’action environnementale.

«Nous allons utiliser le Web en tentant de réunir le maximum de personnes autour de l’environnement par des conférences que nous allons offrir gratuitement.»
-Ryan Worms

Il souligne qu’Équiterre répète depuis des années de faire attention à la consommation. «Regardons les manières dont nous interagissons entre nous et l’environnement sinon nous subirons les conséquences d’une grave crise climatique. Et là, nous sommes en pleine pandémie qui nous fait vivre des effets que nous voulions éviter.»

Il croit d’ailleurs que la société tirera des leçons de cette crise planétaire. «Ce qui manque le plus en ce moment, c’est le contact avec les autres, avec nos proches et nos collègues. C’est certain qu’il va rester quelque chose de positif dans cette pandémie. Est-ce que ce sont les biens que nous consommons de façon exagérée ou les liens avec les autres et l’environnement que nous allons maintenant privilégier?»

Activités humaines et de production

Ryan Worms précise que la consommation à outrance perturbe les ressources de la terre et les dégradent. «Moi, ce qui me frappe le plus, c’est la qualité de l’air. On voit vraiment une différence remarquable sur une période d’un mois. Le transport est responsable de 40% des émissions des gaz à effet de serre au Québec.»

Cette pandémie met également en relief les dangers d’une large mondialisation. «L’important pour une société, c’est de pouvoir être autonome, c’est une question de sécurité aussi. On l’a vu avec l’approvisionnement des masques. On est vraiment dépendant de ce qui arrive de l’extérieur, qui voyage énormément et qui perturbe l’atmosphère.»

Pour le représentant de l’organisme, il faut que la terre et l’environnement soient au cœur des préoccupations à l’année. «En cette journée du 22 avril, alors que nous sommes en plein confinement, prenons un moment pour partager avec nos proches nos sentiments et nos idées par rapport aux gestes qui pourraient favoriser la nature, mais aussi peut-être enrichir nos vies.»

equiterre.org

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