Commission spéciale sur les droits des enfants: Protéger les enfants autochtones en adaptant les services
FAMILLE. Le Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec (RCAAQ) souhaite que le gouvernement du Québec s’engage à renouveler l’offre de services de première ligne aux enfants, aux jeunes et aux familles autochtones. Il espère un financement récurrent et permanent aux initiatives des organismes autochtones de la province dont font partie le centre local d’amitié autochtones.
«On demande au gouvernement de reconnaître l’expertise des organisations autochtones comme celle des centres d’amitié autochtones. Nous aimerions recevoir du financement pour que les centres d’amitié puissent soutenir les enfants et les familles lorsqu’il y a placement à la DPJ», précise Flore Bibeau, conseillère en communications du RCAAQ dont les bureaux sont installés à Wendake.
Le mémoire déposé lors de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse démontre que les autochtones se retrouvent souvent dans les villes où ils sont confrontés à un manque de services. «Les centres d’amitié agissent sur le terrain, avec les familles, et travaillent aussi en interventions d’urgence et des cas de placement avec la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ)», confie Mme Bibeau.
Tanya Sirois, directrice générale du RCAAQ, ajoute que le gouvernement doit arrêter d’adapter les services publics proposés aux Autochtones, mais il doit repenser une nouvelle offre de services qui prend en compte les cultures, les langues et les valeurs autochtones. «Il faut qu’il y ait une réelle volonté politique de modifier les choses et cela passe par le changement de la culture organisationnelle qui est en ce moment en place dans le réseau québécois.»
