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Survivre à l’expérience de mort imminente

Le livre J’ai flirté avec la mort est disponible en librairie depuis quelques mois. (Photo Métro Média – Alain Couillard) Photo:

FAIT VÉCU. Revenir à la vie après avoir été déclaré cliniquement mort pendant trois minutes a modifié en profondeur la vie de Gaston De Courcy. Avec son livre intitulé, J’ai flirté avec la mort, l’auteur de Loretteville raconte comment il s’est accroché à la vie pour élever ses trois enfants, Marie-Hélène, Louis-Philippe et Catherine, après le suicide de sa conjointe en 2013 avec laquelle il a vécu une trentaine d’années.

Se définissant comme un individu cartésien loin de la religion et de l’ésotérisme, l’expérience qu’a faite Gaston De Courcy le 12 décembre 2005, près de Baie-Comeau, l’a forcé à revoir ses priorités à 50 ans. «J’ai roulé sur de la glace noire et j’ai perdu le contrôle du véhicule. Mon ordinateur, qui pesait 11 kilos (25 livres), m’a frappé à la tête. Je suis tombé en hypothermie et c’est probablement ça qui m’a sauvé la vie.»

Conseiller financier et auteur, il souhaite revenir à Québec retrouver sa famille. Il se souvient qu’il voulait sortir de son auto, mais qu’il était incapable de bouger. «Je savais que les pompiers étaient là. J’ai entendu une voix mentionner: c’est terminé. C’est là que je me suis dit que j’étais en train de mourir. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais mon âme est probablement sortie, car je me suis vu tout déboîté. La première chose que j’ai remarquée c’est l’ambulance qui était sur place et tout le monde qu’il y avait autour de l’auto.»

Réveil difficile

Sans comprendre exactement ce qui se passait, Gaston De Courcy raconte s’être retrouvé devant une lumière blanche. «Tout à coup, j’aperçois mon père qui est décédé neuf mois plus tôt me dire: toi, tu n’entres pas, tu n’es pas mort. Ton heure n’est pas terminée. Tu retournes en bas, car ta mission n’est pas finie. Il m’a dit: ta femme et tes enfants t’aiment. Il a ajouté: si tu t’occupes d’eux, tu ne seras pas handicapé, puis il est reparti.»

Après un arrêt cardiaque, huit hémorragies cérébrales et des blessures sévères, les médecins avaient prévenu sa conjointe, Gladys George, que s’il parvenait à s’en sortir, il serait fort probablement lourdement handicapé. «J’ai fait huit tonneaux et mon véhicule est demeuré une heure sur le toit. On m’a amené à l’hôpital de Baie-Comeau et je me suis retrouvé huit jours plus tard à celui de l’Enfant Jésus à Québec. Cela a pris un mois avant que je me réveille au Centre François-Charron.»

Gaston De Courcy ajoute n’avoir jamais baissé les bras malgré les épreuves. Il a publié en novembre un autre livre intitulé Le suicide, le deuil et le sens de la vie racontant qu’il s’agit d’une très mauvaise solution permanente à un problème temporaire.

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