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Projet pour les élèves de 5e année – Des rates entourées d’amour

Brian Couture, Zala Daigle, Jasmine Picard et Maïka Tanguay-Leclerc. (Photo Métro Média – Alain Couillard) Photo:

ENSEIGNEMENT. Bernadette, Bertha, Mousseline, Javotte et Rita sont les meilleures amies d’un groupe d’élèves de 5e année de l’école de la Myriade de Val-Bélair. En plus d’avoir un effet apaisant, elles sont dorlotées, choyées, entourées d’amour. Mais voilà, ces vedettes de classes sont des rates domestiques.

Les enseignantes Maude LeBlanc et Marie-Hélène Côté (Photo Métro Média – Alain Couillard)

Maude LeBlanc, l’enseignante de 5e année responsable de ce projet initié l’an dernier, croit aux effets de la zoothérapie. «Je me disais que j’allais intégrer des animaux dans ma classe au moment où j’obtiendrais ma permanence, mais je me questionnais sur lequel serait idéal.»

Un matin de septembre, l’an dernier, elle a vu sa collège d’en face arriver avec deux rates. «Là, je lui ai dit: ouache, tu me niaises!» Ce choix d’animal dans une classe n’a rien de nouveau pour Marie-Hélène Côté qui a enseigné à Montréal pendant 15 ans avant d’accepter un poste à l’école primaire de la Myriade l’an dernier. «J’ai été conquise au bout de 45 minutes. La fille de Marie-Hélène est allée me chercher les deux rates chez l’animalier», se souvient Maude LeBlanc.

«On est capable d’aller chercher le côté sensible des garçons, même ceux qui ont des carapaces, comme celui des filles avec ces petits animaux.»
– Marie-Hélène Côté

Maïka Tanguay-Leclerc, élève de 5e année, avoue que ces petits animaux ont des effets bénéfiques dans la classe. «Ça nous rend plus calmes et ça nous réconforte aussi.» Marie-Hélène Côté ajoute que certains élèves, plus agités lorsque le niveau de stress augmente, sont apaisés lorsqu’ils prennent une rate sur eux pendant un cours. «L’effet rayonne aussi dans l’école, car des élèves d’autres classes demandent, comme privilège, de passer un moment avec ces petits animaux. Pour d’autres enfants ayant eu une bonne journée, en tenir une devient une récompense pour eux.»

Une expérience sociale

Maïka Tanguay-Leclerc avoue avoir bien du plaisir à s’occuper de ces rates. (Photo Métro Média – Alain Couillard)

Les deux enseignantes constatent que ces animaux amènent les élèves à être à l’écoute des autres. «Prendre soin d’un animal demeure une expérience particulière, car c’est un être vivant. Certains élèves se valorisent également par cette expérience auquel s’ajoutent des responsabilités face à ces animaux», souligne Maude LeBlanc. «Elles sont très sociales et elles ont chacune leur personnalité. Elles cherchent souvent à jouer avec nos objets. Si elles se retrouvent par terre elles vont chercher à revenir», ajoute Marie-Hélène Côté.

Un autre élève de la classe, Brian Couture, précise que ces petits animaux, dont la durée de vie est de deux ou trois ans, aiment manger des fruits, du céleri, des légumes et du fromage. «Mais le beurre d’arachides les attirent.»

Les cinq rates ne sont pas laissées à elle-même les fins de semaine. Les élèves qui le souhaitent peuvent apporter avec eux un ou des animaux. «Il y a certains parents qui disent oui pour faire plaisir à leur enfant, mais au retour, bon nombre d’entre eux sont étonnés par le calme de ces animaux et ils veulent les ravoir d’autres fins de semaine», indique Marie-Hélène Côté.

Invitée à raconter une anecdote, elle se souvient d’un événement survenu il y a quelques années. «J’avais deux rates dont l’une a eu 11 ratons et l’autre 7 à quelques jours d’intervalle. «Deux ou trois jours plus tard, elles ont regroupé tous leurs petits au même endroit et chacune des rates se relayait pour les nourrir. J’ai trouvé cette entraide merveilleuse.»

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