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Avenir de la Villa Livernois – Un projet de 40 logements sur la table

IMMOBILIER. Les promoteurs Maryse Laurendeau et Bernard Poitras, des Immeubles Vivo de Québec, proposent la construction d’un bâtiment regroupant une quarantaine de logements, répartis sur cinq étages, sur le terrain de la Villa Livernois. Ce projet immobilier de 7,5 M$, présenté le mardi 18 juin à une soixantaine de personnes réunies au Centre communautaire Duberger-Les Saules, assurerait la pérennité du bâtiment patrimonial dont la mise à niveau représente une somme de 800 000$.

(Photo Métro Média – Archives)

Au fil des dernières années, cinq projets ont été étudiés ou déposés à la Ville de Québec pour revitaliser le site patrimonial laissé à l’abandon et même parfois squatté. Les promoteurs, qui ont déposé leur dossier à la Ville en mars, ont signé une promesse d’achat du terrain conditionnel à l’acceptation du projet par la Ville. Ils précisent que si le dossier est accepté, le nouveau bâtiment sera situé sur la portion Nord du terrain de la Villa Livernois et l’entrée principale fera face au boulevard Masson.

Concernant la partie localisée au sud de la Villa, aucune construction n’est permise puisqu’elle est identifiée en zone inondable. De plus, on y retrouve une zone d’érosion importante. La villa est située dans la bande de protection de la rive et la nappe phréatique est élevée. Dans un premier temps, l’architecte de Québec, Apostolos Caroussos, a expliqué les diverses contraintes auxquelles il a dû faire face, notamment celle des espaces de stationnement. Pour contrer ce problème, il prévoit la construction d’un stationnement souterrain de 60 places auxquelles s’ajoutera une vingtaine d’espaces extérieurs localisés à l’arrière de l’immeuble à logements menant vers la rue Saint-Léandre qui, pour le moment, est un cul-de-sac.

«Juste rénover l’enveloppe extérieure de la Villa Livernois coûtera 800 000$ environ sans compter l’achat du terrain à 850 000$.»
-Bernard Poitras

Les promoteurs de ce projet sont Maryse Laurendeau et Bernard Poitras. (Photo Métro Média – Alain Couillard)

Bernard Poitras a raconté avoir eu un coup de cœur, l’automne dernier, pour la Villa Livernois. «Il y avait un édifice de 12 logements en face de la villa et nous l’avons vue. Nous sommes tombés sous le charme.» Il a souligné avoir visité l’intérieur du bâtiment ancestral qui, note-t-il, est dans un état lamentable et se détériore rapidement. «Nous avons travaillé différents modèles d’affaires pour nous assurer d’avoir un dossier qui est viable économiquement.» Le promoteur a souligné que trois logements spacieux seraient aménagés dans la villa qui sera reliée au bâtiment principal par une passerelle à la hauteur du 1er étage.

Craintes de résidents

Plusieurs résidents du secteur, venus au micro, ont soulevé quelques réserves notamment sur l’achalandage que générerait la construction d’un immeuble de 40 logements. Ils ont tous affirmé que la densité du trafic entre les boulevards Père-Lelièvre et Wilfrid-Hamel est importante toute la journée, mais qu’elle devenait extrême aux heures de pointe les matin, midi et soir. Un résident de la rue Saint-Léandre, Jean Vaillancourt, a vertement dénoncé ce projet en spécifiant que le plus gros du trafic généré affecterait principalement son secteur. «C’est inacceptable.»

Le propriétaire a également précisé que les cinq étages de l’édifice à logements causeraient des problèmes d’ombrage. «Mon voisin a acheté sa maison parce que la rue est un cul-de-sac. De plus, la nappe phréatique est tellement puissante le printemps que le stationnement souterrain sera inondé chaque fois.» Bernard Poitras a affirmé qu’il y aurait une étude de faite en ce sens. «Avant d’aller plus loin dans ce projet, on est ici pour prendre le pouls de la population. Si on veut rénover la villa et nous assurer une certaine rentabilité, il fallait augmenter la densité par des étages.»

Un représentant de la Société d’histoire des Rivières et ex-résident des Saules, Claude Cantin, a demandé s’il était possible de déplacer la construction du bâtiment vers la rivière et non à proximité du boulevard Masson. Christian Lepage, conseiller en urbanisme à la Ville de Québec, a répondu que le bâtiment ne pouvait pas s’étendre davantage vers la rivière pour une contrainte environnementale. «On est dans la bande de protection riveraine et on ne peut pas construire.»

Les bâtiments à gauche seront démolis pour laisser place à l’immeuble de 40 logements. (Photo Métro Média – Archives)

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