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Eau contaminée à Val-Bélair – La Ville ne reconnaît pas sa responsabilité

La rue Monseigneur-Cook sud au coin de la rue Jade (Photo Métro Média – Archives) Photo:

ENVIRONNEMENT. Raymond Dion, président de l’Arrondissement de La Haute-Saint-Charles, demande que la Ville reconnaisse son entière responsabilité dans la contamination de la nappe phréatique par du sel de déglaçage qui affecte les familles de dix résidences des rues Jade et Monseigneur-Cook dans le quartier Val-Bélair.

Le conseiller du district Loretteville-Les Châtels déplore que la Ville n’ait pas changé sa position depuis les quatre derniers mois en refusant d’assumer le coût pour le branchement des résidences au réseau d’aqueduc. Parmi les résidences affectées par la contamination de la nappe phréatique, rendant l’eau impropre à la consommation, cinq sont déjà raccordées depuis quelques mois à celui de la ville de Québec. L’un des propriétaires a reçu une facture de 42 000$ alors que chacune de celle des quatre autres se chiffre à 32 000$ environ.

«La nappe phréatique est attaquée pour une trentaine d’années et ce que la Ville ne veut pas, c’est que cela devienne un cas de jurisprudence.»
-Raymond Dion

Marie-Douce Provencher déplore que la Ville n’ait pas changé sa position dans ce dossier depuis quatre mois (Photo Métro Média – Alain Couillard)

Pour Raymond Dion, la contamination de l’eau potable est un phénomène connu et reconnu à travers tout le Québec. Il donne l’exemple de la rue des Perce-Neige, à Beauport, où la Ville avait payé une partie du raccordement de cinq maisons parce que le ministère des Transports avait reconnu que le sel de déglaçage, épandu sur le boulevard Raymond, avait causé une contamination. Dans le cas des résidents des rues Jade et Monseigneur-Cook, deux études démontrent une situation similaire à celle de Beauport. «L’une a été payée par les résidents, au coût de 10 000$, et l’autre par la Ville. Elles arrivent à la même conclusion que la nappe phréatique a été contaminée au sel de déglaçage.»

Président du réseau de transport de la Capitale (RTC) de 2009 à 2013, il souligne qu’aucun des autobus du RTC n’est équipé de pneus d’hiver. «Ils roulent avec des quatre saisons.» M. Dion ajoute que cette situation oblige la ville à vérifier que l’épandage de fondants soit satisfaisant afin d’assurer que les autobus ne soient pas coincés dans une pente ascendante, comme celle de la rue Monseigneur-Cook, près de la rue Jade, vers l’avenue Industrielle à Val-Bélair.

Responsable à moitié

Actuellement, la Ville reconnaît 58% des coûts reliés au branchement d’une résidence à son réseau d’aqueduc. «Ces propriétaires ne sont pas en cause. Ce n’est pas la qualité de leurs infrastructures qui est en cause. Lorsqu’on contamine les puits, on n’est pas responsable à moitié, on est responsable tout court.»

Marie-Douce Provencher, qui est touchée par cette problématique, se sent flouée par la Ville. «C’est sûr qu’après autant de temps d’attente on s’attendait à avoir une analyse supplémentaire qui viendrait confirmer les rapports déjà effectués, mais là, on en est arrivé au même point.»

Advenant le cas où la Ville maintiendrait sa position, les cinq propriétaires pourraient n’avoir d’autre choix que de se tourner vers les tribunaux, une alternative qu’ils étudient.

Raymond Dion, au centre, en compagnie de deux propriétaires, Marie-Douce Provencher et Pierre Mecteau. Photo Métro Média – Alain Couillard)

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