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Quatre nations autochtones affirment leur autonomie territoriale

Des représentants des Nations qui ont signé la cette déclaration solennelle.. (Photo Métro Média – Alain Couillard) Photo:

POLITIQUE. Des chefs et représentants des nations Abénakises, Atikamekw, Innues et Malécites s’opposent sévèrement aux prétentions territoriales des Hurons-Wendat. Ils insistent sur l’importance pour les peuples autochtones de faire preuve d’une grande prudence en ce qui a trait aux chevauchements territoriaux. Le 16 mai, ils ont signé une déclaration solennelle afin de sceller une alliance internations qui est basée sur l’affirmation de leurs droits à l’autodétermination et à l’autonomie gouvernementale.

Les chefs René Simon et Clifford Moar ont présenté tour à tour l’objectif de cette déclaration solennelle (Photo Métro Média – Alain Couillard)

Cette déclaration solennelle souligne Clifford Moar, chef des Pekuakamiulnuatsh, s’inscrit dans la volonté des Premières Nations concernées d’informer les gouvernements qu’aucune forme d’ingérence politique n’est tolérée lorsqu’il s’agit d’ententes ou de mesures susceptibles d’avoir un impact sur leur territoire qu’ils n’ont jamais cédé.

«Moi, ce n’est pas contre la Nation huronne-wendat que j’en ai. La démonstration d’aujourd’hui lance un message clair à nos voisins de l’Assemblée nationale et à Ottawa qu’on n’a pas besoin d’eux pour s’entendre.»
– Clifford Moar

Le conseil de la Nation atikamekw rappelle qu’il s’oppose fermement aux prétentions territoriales de la Nation huronne-wendat en ajoutant qu’il faut faire preuve de prudence en ce qui a trait aux chevauchements territoriaux. Le chef Moar, qui n’a pas voulu se prononcer sur les revendications territoriales des Hurons-wendat, a indiqué être ouvert à l’intégration de la Nation micmaque.

Clifford Moar s’est montré prudent lorsqu’interrogé sur la proximité apparente entre la ministre des Affaires autochtones et du Nord, Carolyn Bennett, et la communauté Huronne-wendat qui revendique une grande partie du territoire du parc des Laurentides. «La communauté Pekuakamiulnuatsh a fait plusieurs tentatives pour engager des pourparlers avec la Nation huronne-wendat et cela avorte toujours. Le grand chef Konrad Sioui nous amène constamment sur un terrain sur lequel nous ne voulons pas aller soit celui de l’exclusivité territoriale. Cette façon de faire nous a poussés à rebâtir les liens qu’on avait jadis.»

Diviser pour mieux régner

Il note que les gouvernements provinciaux et fédéraux ont toujours eu cette approche de diviser pour mieux régner. «Cela dure depuis des siècles et la façon la plus facile de le faire est de se servir des territoires. En même temps, ils mettent en place des politiques et des protocoles de consultation qui visent la division des Premières nations.»

Clifford Moar va plus loin en déplorant que la compréhension de l’Histoire de la Nation huronne-wendat soit bien différente de leur prétention. «Cela fait en sorte qu’il n’y a jamais d’entente entre nous. On dit qu’on se parle franchement et il arrive des incidents qui font en sorte que les communications sont rompues. Protéger un territoire, ça ne veut pas dire qu’on garde l’exclusivité.»

Le chef des Pekuakamiulnuatsh dit être prêt à partager le territoire indiquant que le meilleur exemple est celui qui est fait avec les Québécois.

Réponse du Grand chef Konrad Sioui

 

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