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Université Laval et Nation huronne-wendat – Partage des connaissances assuré pour cinq ans

Sophie D’Amours et Konrad Sioui au moment de la signature de l’entente quinquennale. (Photo Métro Média – Alain Couillard) Photo:

SIGNATURE. La rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours, et le grand chef de la Nation huronne-wendat, Konrad Sioui, ont procédé le mardi 16 avril, à l’Hôtel-Musée Premières Nations à Wendake, au renouvellement d’une entente-cadre de partage de connaissances. Cette entente permet d’approfondir les savoirs de la culture huronne-wendat, de pérenniser les nombreuses collaborations et de poursuivre la réalisation de projets scientifiques et pédagogiques dans divers domaines.

Le premier accord, signé en 2013, était souhaité depuis longtemps. «Je ne veux pas revenir sur le passé, mais on n’avait pas de communication avant cette date. Je voyais celle des Mohawks de Montréal avec et l’Université McGill et un peu partout ailleurs», commente Konrad Sioui.

«L’Université Laval est une institution extrêmement importante dans la région. Elle est la plus vieille université francophone en Amérique du Nord.»
-Konrad Sioui

Sophie D’Amours, rectrice de l’Université Laval. (Photo Métro Média – Alain Couillard)

Enchantée par les multiples projets collaboratifs, réalisés au cours des cinq dernières années, Sophie D’Amours a souligné sa fierté à l’égard du dialogue établi avec la communauté huronne-wendat. «On a bonifié l’entente dans les secteurs de l’enseignement et la recherche. Nous avons ajouté l’archéologie, la médecine et les sciences. Des recherches sur l’ours noir, dans la forêt Montmorency, utiliseront le bagage et les connaissances des gens qui sont expérimentés dans ce territoire.»

Des fouilles archéologiques sur le campus seront supervisées par Allison Bain, professeure titulaire du département des sciences historiques, auquel participera Alexandra Bédard-Daigle, originaire de Wendake, qui a déjà réalisé des études multidisciplinaires sur les liens entre Hurons-Wendat et Iroquois du Saint-Laurent. «Lorsque les recherches sont fondées sur un plan archéologique, ça vient fermer le bec des personnes qui avaient des théories loufoques telles que les Iroquois du Saint-Laurent sont disparus. Cela permet aussi d’asseoir les fondements de nos droits et du territoire», d’ajouter M. Sioui.

Avenir collaboratif

La rectrice a souligné sa fierté à l’égard du dialogue établi avec la communauté huronne-wendat. «Nous avons mis en lumière, dans des projets universitaires, autant sa tradition orale que son ancrage indéniable dans le territoire. C’est une alliance qui cherche à donner le goût à un plus grand nombre de personnes qui voudront venir à l’Université Laval», a-t-elle déclaré.

Plusieurs stages sont étalés sur cinq ans, dont celui d’un étudiant huron-wendat en aménagement du territoire, qui a développé une approche pour la mise en place d’une aire protégée polyvalente dans le secteur du lac à Moïse. Une étudiante vérifiera le dossier de la revendication de Rockmont et un stage en milieu de travail est assuré dans le cadre du cours Formation pratique en anthropologie.

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