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Un parcours de 4240 kilomètres pour la recherche sur le Parkinson

(Photo gracieuseté) Photo:

AVENTURE. Alexandra Hémond, qui réside dans l’arrondissement des Rivières, entamera seule le 1er mai une marche de 4240 kilomètres, répartie sur 120 jours, qui la mènera sur le Chemin des crêtes du Pacifique, en suivant la côte Ouest américaine, en partant du Mexique vers le Canada. Elle a lancé une campagne de financement sur le site defisparkinson.ca afin d’amasser 2000 $ pour la recherche sur la maladie de Parkinson qui touche un proche de sa famille.

C’est en terminant le sentier des Appalaches qui relie les monts Springer en Géorgie et Katahdin dans le Maine, un périple de 3510 km qu’elle a complété en 104 jours l’an dernier, qu’elle a décidé de récidiver cette année. La jeune femme indique que son équipement se limite à un sac de couchage, un matelas, une tente, une brosse à dents, quelques vêtements et de la nourriture.

«Lorsque je marche, cela me donne beaucoup de temps pour penser. Cette fois, je voulais faire quelque chose pour la recherche sur la maladie de Parkinson.»
-Alexandra Hémond

Le Chemin des crêtes du Pacifique, dont le départ est à San Diego, mettra à rudes épreuves ses capacités physiques et psychologiques. Il traverse des forêts et des milieux sauvages préservés où peu de personnes résident le long du sentier. Le point le plus haut culmine à 4009 mètres, au Col Forester, dans la Sierra Nevada. Ce périple, qui attire quelque 300 randonneurs chaque année, lui fera parcourir la Californie, l’Oregon et l’état de Washington.

«L’an dernier, j’avais trouvé ce sentier situé sur la côte Est sur internet. Je croyais que les gens normaux ne pouvaient pas faire cela, mais juste des super humains ou même des gens bizarres.» Alexandra Hémond précise qu’elle disposait à ce moment du temps, de l’argent et de l’énergie nécessaires pour une telle aventure. «Là, je me suis dit ok, j’y vais.»

Il y a parfois des rencontres impromptues en forêt. (Photo gracieuseté)

Une application, sur son téléphone cellulaire, lui a permis de localiser les endroits où d’autres marcheurs ont déjà campé pour minimiser les impacts sur le nature. «Parfois, on se regroupe pour discuter de la journée afin d’avoir une vie sociale même si on est presque toujours en forêt.»

Expérience personnelle

Elle avoue que cette première expérience solo en long trajet l’a transformée. «C’est un peu difficile à expliquer. Je ne vois plus la vie et les problèmes de la même manière.» Elle a pu également limiter ses dépenses entre 1000 $ et 1200 $ par mois. «Je ne suis pas allé dans beaucoup d’hôtels et restaurants en traversant le sentier des Appalaches.»

Elle concède que les blessures sont toujours possibles lors d’un aussi long parcours. «C’est une petite communauté. On ne se vole pas entre nous et on surveille le matériel des autres même si l’on ne se connaît pas beaucoup. Parfois il y a des périodes qui sont plus difficiles et cela prend du soutien entre nous.»

Une semaine avant la fin de son voyage, l’an dernier, un événement l’a particulièrement marqué. «J’étais dans la tente et j’écrivais dans mon journal. Je me sentais bizarre, car c’était un vendredi 13 [juillet] et il n’y avait personne autour de moi dans le bois. J’ai entendu un gros bruit en plein milieu de la nuit qui m’a réveillée. J’ai eu vraiment peur, car je n’avais aucun moyen pour m’éclairer puisque mon téléphone cellulaire avait pris l’eau. Au moment où je me suis levée le matin, un très gros arbre était tombé à moins d’un mètre de ma tente. Ça surprend lorsque tu te rends compte que tu aurais pu mourir.»

Infos – http://facebook.com/mexiqueaucanada

La fin du sentier des Appalaches complété durant l’été 2018. (Photo gracieuseté)

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