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300 000$ pour mesurer la salinité du fleuve Saint-Laurent

POLITIQUE. Le consortium Ouranos hérite du mandat de faire la lumière sur l’avancement du front salin dans le fleuve Saint-Laurent. Déjà, les sels de voirie sont au banc des accusés.

François Morneau d’Ouranos. (Photo TC Media)

Le ministre de l’Environnement David Heurtel et les maires des villes de Québec et Lévis libèrent chacun 100 000$ pour étudier le phénomène de contamination des prises d’eau potable avec de l’eau saline. Les partenaires rendent aujourd’hui officiel le financement du projet annoncé cet été par la Communauté métropolitaine de Québec.

Déjà, des épisodes de contamination ont été rapportés à Lévis et Québec, entre autres à l’usine de Sainte-Foy. Un évènement isolé n’est pas trop préoccupant, fait valoir le maire Régis Labeaume, mais un avancement du front salin jusqu’à la prise d’eau, qui représente 20% de l’approvisionnement de la Ville de Québec serait «assez dramatique», selon lui. Désaliniser l’eau est extrêmement coûteux, explique François Morneau.

Marées et sels de voirie

On en sait pour l’instant peu sur ce qui cause le franchissement du monde salin et d’eau douce dans le fleuve Saint-Laurent, mais on sait que «ça se passe à Québec, à peu près à la tête de l’île d’Orléans», indique François Morneau d’Ouranos. On soupçonne que les marées et les changements climatiques font remonter les sels déposés dans le fond de l’eau. Avec la collaboration d’autres experts en océanographie, l’étude s’échelonnera sur trois ans.

«On veut comprendre comment ça se fait qu’on a du sel dans l’eau potable à Cap-Rouge, à Lévis et ailleurs, résume M. Morneau. On pense que c’est lié à nos sels de voirie, que la marée repousse.»

Le projet «servira à l’ensemble du Québec», conclut David Heurtel.

Un exercice semblable a déjà été fait dans d’autres villes canadiennes, dont Halifax et Vancouver, ainsi qu’aux États-Unis aussi, comme à New York.

Québec Hebdo

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