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Dossier boumeurs : impact à prévoir sur le marché de l’habitation

PERSPECTIVES. À l’approche de la retraite massive des propriétaires immobiliers issus de la génération du bébé-boum d’après-guerre, le marché pourrait connaître une période d’ajustement. Les préférences de ce groupe d’âge influent dans la société auront certainement un impact sur l’offre et la demande pour les produits résidentiels.

Lors de la récente présentation des perspectives du marché de l’habitation, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) s’est intéressée au phénomène. Deux options ressortaient de l’analyse concernant les gens nés dans des familles nombreuses, principalement entre 1946 et 1960. Une partie des boumeurs pourrait souhaiter demeurer propriétaires résidentiels le plus longtemps possible, tandis qu’une autre voudra se libérer des tracas de l’entretien en intégrant des complexes de logements multiples.

«Difficile d’avancer une hypothèse avec certitude. Nous disposons encore de très peu de données pour l’instant. Il faut considérer que les boumeurs ont commencé à atteindre l’âge de la retraite au tournant de 2010. Chose certaine, on sait qu’ils ont été plus fréquemment propriétaires que les générations précédentes», indique Élisabeth Koulouris, analyste de marché à la SCHL – Québec.

La question reste à savoir s’ils resteront à la maison au maximum, en attendant d’intégrer les résidences de retraite, ou s’ils opteront en masse pour la copropriété. La prolifération des projets immobiliers locatifs haut de gamme, qualifiés stratégiquement de condos-locatifs ajoute une nouvelle donne dans le portrait. À coup sûr, les boumeurs ont connu et contribué à l’émergence des copropriétés, une formule calquée sur la vie en hôtel avec divers services, ascenseurs et stationnements réservés. Le condo-locatif ajoute la liberté de quitter sans avoir à vendre son unité.

Vague

Selon Mme Koulouris, «le recensement de 2016 réinstauré dans sa version détaillée devrait donner une meilleure indication quant à un début de tendance sur le marché immobilier.» Déjà, les perspectives de la SCHL laissent entrevoir une influence continue du vieillissement de la population. Ainsi, on observe que la croissance des ménages sera nulle dans la population de moins de 65 ans, alors qu’elle grimpera de 20% chez les plus de 65 ans. Toujours dominé par la demande pour les maisons unifamiliales existantes, le marché immobilier sera favorable à la transition pour les propriétaires âgés.

Arrivés en nombre sur le marché immobilier dans les années 1980, les boumeurs ont été à l’origine de plusieurs records de mises en chantier annuelles. Coïncidant avec cette même époque, l’explosion des divorces a contribué à décupler les besoins de logements. Le sommet de 72 000 unités bâties en 1987 demeure inégalé. Il y a lieu de croire qu’ils seront à nouveau actifs sur le marché de l’habitation au cours des prochaines années.

Québec Hebdo

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