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Le projet d’AIM Québec loin de faire l’unanimité

Dénonçant avec vigueur le projet d’agrandissement d’AIM Québec, une trentaine de citoyens de Limoilou ont exprimé leur mécontentement à l’égard de la demande de modification de zonage qui pourrait permettre à l’entreprise de doubler presque la superficie de ses bâtiments. L’objectif principal est d’intégrer le travail à l’intérieur.

La plupart des questions et commentaires de cette assemblée spéciale du conseil de quartier Maizerets pointaient dans la même direction, à savoir le bruit engendré par le camionnage lourd et la poussière générée par les activités d’AIM Québec.

Un citoyen, Serge Déry, s’est dit inquiet de l’absence d’études réalisées sur le bruit et la poussière que subissent les résidents du quartier Limoilou. «Pourquoi AIM ne se développerait-il pas dans un centre industriel, plutôt qu’en ville près de résidents, à Limoilou?», a-t-il suggéré.

L’avocat d’AIM Québec, Me David Lacoursière, a souligné qu’AIM Québec est là pour rester dans Limoilou et que si la Ville de Québec décide d’exproprier l’entreprise, ce sera aux contribuables d’en payer le prix.

Zone de nuisance

Brigitte Fournier, une citoyenne, a fait remarquer que le changement de zonage ferait passer la zone de nuisance de faible à moyenne. «Pourquoi augmente-t-on le degré de nuisance admissible si on dit qu’on veut réduire le bruit?», a-t-elle questionné.

L’urbaniste de la Ville de Québec responsable du dossier, Sergio Avellan, a indiqué que le niveau de nuisance a été changé pour «inclure toutes les activités de l’entreprise, incluant le bruit à l’intérieur du bâtiment jusqu’aux limites du terrain». M. Avellan ajoute qu’une baisse de 20 à 25 décibels pourrait se produire, en concentrant l’ensemble des activités à l’intérieur du nouveau bâtiment.

Camionnage lourd

La conseillère municipale du district Maizerets-Lairet, Ginette Picard-Lavoie, a rappelé que l’aménagement d’un mur végétal pour atténuer les bruits de camionnage lourd a toujours été l’une de ses priorités, mais que la zone concernée «est sur l’emprise du MTQ (ministère des Transports du Québec)».

D’autres commentaires sur le bruit et le camionnage lourd ont abondé, dont celui de Jean-Yves Desgagnés, du groupe Écocitoyens: «Si on charge encore plus les camions d’AIM (avec du matériel compacté grâce aux machines de pressage), ça a de l’impact sur la détérioration de la route.»

Le directeur des opérations d’AIM Québec, Steve Picard, s’est voulu rassurant. «Les camions arrivent avec près de 30 000 livres et repartent avec 50 000 livres. On travaille comme les autres entreprises, avec les normes en vigueur du ministère des Transports», a justifié M. Picard.

Me Lacoursière a souligné qu’AIM Québec ne prévoit pas augmenter sa production. «En ce qui concerne la portion restante des terrains appartenant à AIM Québec, on ne peut l’utiliser pour de la ferraille», a-t-il précisé.

Groupe Québec Hebdo.

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