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Des commerçants incommodés par la construction d’un abribus

ÉCONOMIE. La construction d’un abribus tempéré à l’intersection de la 1re Avenue et de la 41e Rue cause exaspération et incompréhension chez les commerçants touchés. Depuis la fin juin, la pharmacie Jean Coutu et la fruiterie Pomme Salade doivent composer avec un chantier qui, s’étirant sur plusieurs mois, n’a pas été sans conséquence sur l’achalandage.

Pour la période de juillet à octobre, le pharmacien-propriétaire de Jean Coutu parle d’une baisse de 1,7% sur le nombre de prescriptions vendues. Une première baisse après une série de hausses, fait-il valoir, dont la dernière s’élevait à 3,6% pour les quatre mois précédant les travaux (mars-juin). D’un pourcentage à l’autre, il est donc question d’une perte de 5,3%, que Claude Lachance attribue aux difficultés d’accès à la pharmacie.

Moins d’espaces de stationnement, trafic de camions lourds, visibilité réduite depuis la rue…, énumère à cet effet Guy Lessard. L’ouverture de Pomme Salade à la mi-juillet ayant coïncidé avec les débuts du chantier, «c’est dur de quantifier les pertes», dira pour sa part le copropriétaire. Mais «c’est sûr que ça n’aide pas. […] C’est un irritant.»

Incompréhension

Qu’il y ait une certaine baisse d’achalandage passe encore, si elle ne s’était étirée sur plusieurs mois. Car, là où le bât blesse, c’est peut-être surtout dans l’échéancier de construction. De quatre mois à l’origine, on déborde maintenant sur cinq. «Ça ne finit pas par finir», se plaint Claude Lachance qui, à l’instar de son voisin d’affaires, remarque que les travaux font relâche certaines journées.

L’un comme l’autre s’expliquent difficilement de tels délais pour l’installation d’un abribus, contre lesquels aucune compensation n’est en outre envisagée. «Pendant ce temps-là, ils [la Ville de Québec et le Réseau de transport de la Capitale (RTC)] ne réduisent pas les taxes pour l’achalandage en baisse dont ils sont responsables», reproche le pharmacien-propriétaire, qui les invite à se mettre dans la peau des commerçants.

Fin du chantier

«Il faut comprendre que c’était un chantier complexe, justifie le porte-parole du RTC. Le site était petit, et c’était difficile pour l’utilisation de la machinerie.» François Moisan assure néanmoins que, s’étant prolongé de quelques semaines supplémentaires par rapport à l’échéancier prévu à l’origine, le chantier connaît ses derniers ajustements. «C’est une question de jours.»

Québec Hebdo

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