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Bien du chemin parcouru pour les proprios du Concorde

AFFAIRES. Que de chemin parcouru en quelques mois pour Jean-Guy Sylvain et le groupe de huit nouveaux propriétaires de l’hôtel Le Concorde, dont il se fait le porte-parole. En moins de six mois, 6M$ ont été investis dans la rénovation et la relance de cet établissement majeur sur la Grande Allée à Québec. Les efforts portent leurs fruits et ne sont pas complétés, ce qui devrait consolider le retour de ce joueur important de l’industrie touristique de la région de la Capitale.

Jean-Guy Sylvain a accepté de répondre aux questions de Québec Hebdo en entrevue privée.

Québec Hebdo – Lors de l’acquisition du Concorde avec vos partenaires en avril dernier, aviez-vous la certitude que le projet de relance évoluerait aussi rapidement?

Jean-Guy Sylvain – «Je dois être honnête, non. C’était toute une commande de rouvrir Le Concorde et de l’opérer de façon rentable. Prétendre que j’étais persuadé qu’en quelques mois la situation aurait évolué aussi favorablement serait présomptueux. Même dans nos évaluations les plus positives, il était impossible de présumer que nous serions aussi avancés autant dans les rénovations et dans l’achalandage.»

QH – Rappelez-nous les grandes lignes des travaux et améliorations qui ont été menés pour refaire l’image du Concorde?

JGS – «Aux travaux de rafraîchissement de 75% des 400 chambres réalisés par Loews avant de vendre, nous avons débuté par le sous-sol en rénovant les trois niveaux du stationnement souterrain. Ensuite, le hall principal a été refait, ainsi que ses boutiques. Puis, le bar du rez-de-chaussée a été converti en Jaja La Pizz, tandis que le resto tournant L’Astral vient d’être remplacé par le Ciel!, après un été de travaux orchestrés par les gestionnaires du Groupe Restos Plaisirs. Nous venons d’attribuer un contrat pour la réfection des couloirs des 26 étages de l’hôtel au cours des prochaines semaines.»

QH – Comment vont les affaires depuis la relance de l’hôtel?

JGS – «Il reste assurément du chemin à faire, mais nous avons progressé au-delà de nos espérances. Il faut dire que notre groupe de huit actionnaires détient et opère près de 5000 chambres, alors on connaît la musique en hôtellerie. Reste que l’été 2014 a été couronné de succès sur le plan de l’achalandage touristique. L’année s’annonce même meilleure que 2008, qui avait établi des records à l’occasion du 400e de Québec. On sent que les clients veulent revenir et c’est à nous de faire nos preuves et à promouvoir notre nouveau visage. Le défi après une fermeture temporaire, ça reste de se remettre dans le circuit pour remplir nos carnets de commandes pour les activités de banquets, congrès et corporatives. Cela demande parfois plus d’un an, mais on va y arriver.»

QH – Vous insistez beaucoup sur l’importance de hisser Le Concorde au rang d’un excellent hôtel trois étoiles plutôt que d’un ordinaire quatre étoiles. Pourquoi?

JGS – «D’abord, je pense que les gens qui ne sont pas familiers avec l’industrie ne savent pas faire la différence entre quatre et trois étoiles. Et c’est normal, car cela se joue dans les détails qui ne sont souvent pas perceptibles. Nous voulons proposer un trois étoiles plus, qui se démarque dans l’offre d’hébergement de Québec et qui demeure à la portée de toutes les bourses. C’est dans cette optique que nous offrons des chambres à 95$ la nuit jusqu’aux suites à 1000$ la nuit. Même chose pour l’offre de restauration qui part à 9,95$ pour le déjeuner et 15,95$ pour le souper. L’objectif consiste à se positionner comme un grand hôtel accessible. C’est une nécessité au centre-ville de Québec.»

QH – À quoi attribuez-vous le fait que tant les employés que la population ont suivi votre plan d’action et appuient votre démarche de relance?

JGS – «Le renouvellement de la convention collective des employés et l’appui de la population dans notre projet sont deux éléments fondamentaux dans notre réussite. Il faut saluer leur collaboration inestimable. D’ailleurs, le personnel a été réembauché à 90% et d’autres seront rappelés à mesure que nos opérations vont se consolider. À mon avis, le fait que ce joyau de l’hôtellerie à Québec a été repris par des propriétaires québécois a suscité le soutien populaire. On l’entend dans la population en générale et auprès des commerçants de la Grande Allée.»

QH – Est-ce que ça vous inquiète d’être propriétaire d’un établissement rattaché à un bail emphytéotique d’une durée limitée?

JGS – «(Rires)… Il reste encore 56 ans au bail emphytéotique. C’est encore très long et je peux vous dire qu’à cette échéance, ça fera déjà un bout de temps que les os ne me feront plus mal. Plus sérieusement, si les affaires vont toujours bien en 2070, rien n’indique que le contrat de location du site ne sera pas renouvelé.»

À lire aussi, le reportage-photos sur les rénovations majeures entreprises depuis six mois pour rafraîchir les installations du Concorde.

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