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Simulation d’une opération de recherche de personnes disparues en forêt

SÉCURITÉ. L’Unité de soutien et recherche (USR) du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) s’est prêtée mercredi à une opération de simulation visant la recherche de personnes disparues en forêt. Le scénario: Alexandre et Maxime, 18 ans, ne sont pas revenus de leur excursion en raquettes dans le secteur de la base de plein air La Découverte, au Mont Bélair.

Mercredi matin, la petite amie d’un des deux jeunes hommes s’est rendu compte que son copain, parti la veille en après-midi, n’était pas rentré. Elle a appelé le 911. La patrouille a effectué des recherches dans le secteur de la base de plein air ainsi que du côté de la carrière, située à proximité, mais aucune trace des disparus. Aucune empreinte non plus au sol, alors qu’il a neigé dans le courant de la nuit. Tout au plus a-t-on retrouvé leur véhicule dans le stationnement. Le dernier signal cellulaire a été capté mardi soir, dans le coin de la tour du Mont Bélair.

Ce résumé de la situation – fictive, rappelons-le – fait partie du briefing opérationnel qui précède le lancement des recherches de l’USR sur le terrain. Sur place, une trentaine de policiers formés pour ce genre de cas, qui seront répartis en quatre équipes pour couvrir les cinq secteurs de recherches ciblés pour cette opération. Certains sont en raquettes, d’autres en motoneige, et d’autres encore sont accompagnés de chiens pisteurs. GPS, boussoles, sifflets, lunettes, casques de sécurité et radios portatives complètent l’essentiel de leur équipement.

Avant de donner le signal du déploiement, on rappelle aux policiers d’être prudents: il s’agit d’un terrain accidenté, avec quelques caps rocheux. D’ailleurs, ceux-ci devront faire l’objet d’une attention particulière, Alexandre et Maxime étant des adeptes de hors-piste.

Méthodes d’intervention

Chacun à son poste, la battue peut commencer. Du côté de ceux qui sont assignés au Mont Bélair, on se place à 20 mètres l’un de l’autre au pied de la montagne. «Si on cherchait des indices, ils pourraient être à un mètre et ils marcheraient tranquillement, ou gratteraient même le sol», mentionne André Turcotte du SPVQ. Formant une ligne droite, les policiers entament l’ascension. «Il faut trouver les personnes», lance le chef d’expédition, déterminé.

Simulation aidant, ils les retrouveront effectivement, après quelque deux heures de recherches. La position précaire d’Alexandre et Maxime nécessitera une opération de sauvetage d’urgence. Dans le stationnement de la base de plein air, une ambulance attend les rescapés.

Des cas réels moins heureux

Forcément, de telles opérations ne finissent pas toujours sur une aussi bonne note. Si l’USR compte heureusement peu de cas réels en milieu forestier, le porte-parole du SPVQ, Pierre Poirier, se souviendra de l’affaire du jeune Alexandre Morin, 16 ans, disparu par un soir de tempête en février 2007, dans le secteur des sentiers de la falaise de Sillery. On avait finalement retrouvé son corps au bas de la paroi, concluant à une mort accidentelle.

Cela dit, les aires boisées à Québec, somme toute limitées, se concentrent surtout dans La Haute-Saint-Charles et aux frontières de Charlesbourg et Beauport. La dernière opération de simulation prévue par le SPVQ a d’ailleurs été annulée en raison d’un vrai cas qui est survenu au même moment, en mai dernier, alors qu’on fouillait le secteur de Lac-Saint-Charles à la recherche de Chantal Demers. Les pistes ont mené jusqu’à Saint-Raymond-de-Portneuf, où son corps a été découvert.

Autrement, conclura Pierre Poirier, les personnes disparues sont le plus souvent retrouvées avant qu’on ait besoin de déployer les grands moyens.

Québec Hebdo

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