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La spécialiste des chaises s’installe chez elle à Château-Richer

ANTIQUE. Un grand virage s’amorce pour la spécialiste des chaises Vicky Dessureault, alors que son atelier La Chaiserie a quitté le quartier Limoilou pour s’installer dans sa résidence, à Château-Richer.

Depuis 10 ans, cette passionnée des meubles antiques vit de son art: le tressage, le rempaillage, le cannage et l’ébénisterie des chaises anciennes. Depuis le début de l’été, la jeune femme a cependant dû ralentir la cadence, en raison d’une blessure qui l’empêche de continuer son travail. «C’est un métier qui est très difficile pour le corps, explique-t-elle. Il faut toujours maintenir la tension pour s’assurer d’avoir une chaise ergonomique.»

Pour l’instant, les activités de son entreprise sont sur pause. L’entrepreneure s’est vue obligée d’arrêter, en raison d’une blessure au poignet. «C’était un geste que j’étais habituée de faire, mais ça l’a été une fois de trop», croit-elle.

Amorçant un changement de carrière, elle a déménagé son atelier dans sa demeure sur la Côte-de-Beaupré. «Je vais continuer seulement à temps partiel, explique la restauratrice. Je veux rester discrète et ne pas déranger mon entourage avec du va-et-vient.»

Une clientèle diversifiée

La clientèle de Vicky Dessureault provient des quatre coins de la province, et plus loin encore, selon elle. «J’ai été chanceuse de m’installer à Limoilou, parce que les gens du quartier accordent une importance particulière au commerce local, affirme-t-elle. J’ai aussi plusieurs clients de Montréal, du Bas-Saint-Laurent et même un de Calgary.»

L’ébéniste a toujours eu parmi ses clients des hommes et des femmes de la Côte-de-Beaupré. «C’est typique de là-bas d’avoir des maisons anciennes avec de vieux meubles et des antiquités qu’il faut entretenir», explique-t-elle. Son déménagement ne semble pas nuire à ses fidèles clients, qui font toujours appel à ses services. «Je leur dis que c’est tellement beau comme coin qu’ils peuvent passer et s’arrêter pour visiter», avoue la jeune femme.

Changement de cap

Âgée de 37 ans, Vicky Dessureault juge qu’il est temps pour elle de réorienter sa carrière. «J’aurais pu continuer 5, peut-être 10 ans à faire mon métier, croit-elle. Mais je ne savais pas si j’allais avoir encore l’énergie de changer de profession à cet âge-là.» La restauratrice s’est tournée vers le domaine médical, alors qu’elle entame un nouveau programme en orthèse et prothèse orthopédique au Collège Mérici. «Je vois plusieurs similitudes entre les deux professions. Il y a encore un côté manuel où il faut être minutieux. J’aurai encore le contact avec le client que j’aime tant et le sentiment que j’apporte un changement à sa vie.»

Québec Hebdo

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