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Le Squat Basse-Ville fermera pour les Fêtes

L’organisme d’aide aux jeunes fugueurs fermera ses portes pendant la période des Fêtes, faute d’argent. Le Squat Basse-Ville alerte de nouveau les autorités afin de trouver une solution à ses problèmes financiers.

Après avoir réduit ses services depuis neuf mois en raison d’un déficit budgétaire, le Squat Basse-Ville, situé dans le quartier Saint-Roch, vient d’annoncer qu’il sera fermé du 21 décembre au 5 janvier.

Le service d’hébergement de jeunes fugueurs ne peut pas assumer les coûts liés à l’embauche de personnel en remplacement des employés en vacances. L’organisme aurait besoin de 5 000 $ pour assumer les salaires, les charges et la nourriture.

«On a contacté Mme Hivon et c’est resté lettre morte. C’est rageant, c’est quand même la ministre de la Jeunesse. C’est désolant, car ce n’est pas la première fois que l’on écrit à son cabinet», déplore Maxime Dubé, coordinateur à l’intervention au Squat Basse-Ville.

«Où iront les jeunes ?»

Même si les autorités et les partenaires de l’organisme ont été avertis de la situation, Maxine Dubé s’interroge : «Où iront les jeunes ? Noël est une période difficile pour les jeunes car pour certains, il y a plus de risque d’abus d’alcool, de drogue, pour d’autres les visites dans les familles peuvent mal se passer. Les jeunes sont en mode survie et ils sont prêts à faire bien des choses pour avoir un endroit où dormir.»

«On est la seule ressource qui offre un refuge pour les jeunes de 12 à 17 ans, tient à rappeler le coordinateur à l’intervention. Certains jeunes nous considèrent comme une famille de transition. Et là, on ferme. Ils réalisent que Noël sera encore une période difficile et certains se demandent ce qu’ils vont faire. On se sent tellement impuissant.»

D’après le Squat, une vingtaine de jeunes aurait été accueillie pendant la période des Fêtes.

Du côté du Service de Police de la Ville de Québec, Catherine Viel, porte-parole, assure que «les policiers prendront en charge les jeunes fugueurs pour les rediriger vers d’autres organismes qui nous aident en cas de crise.»

Une situation financière précaire

Depuis des mois, l’organisme demande à l’Agence de la santé d’obtenir, de façon récurrente, quelque 204 000 $ pour subvenir à ses besoins et «pour atteindre le seuil plancher octroyé aux maisons d’hébergement, qui est 425 000 $. La subvention annuelle du ministère de la Santé et des Services sociaux s’élève à 221 463 $ et le reste provient de dons de la communauté ou de subventions gouvernementales, non récurrents», stipule Maxime Dubé. Le budget d’opération de l’organisme pour 2013 est de 610 000 $.

Aux prises avec un déficit budgétaire de 60 000 $, la direction du Squat Basse-Ville avait décidé, en mars dernier, de fermer l’organisme de 10 h à 18 h et les fins de semaine, pour devenir un refuge de nuit.

Le Québec Express, membre du Groupe Québec Hebdo

Sarah, intervenante de nuit, et Maxime, coordinateur à l’intervention au Squat Basse-Ville, regrettent que l’organisme ferme ses portes pendant les fêtes de Noël.

(Photo Isabelle Le Maléfan)

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