Soutenez

L’agriculture urbaine, d’utopique à florissante

ALIMENTATION. Les Urbainculteurs, une entreprise d’économie sociale créée en 2009, ne peut que constater un engouement qui persiste au fil du temps pour l’agriculture urbaine. Elle vient d’ailleurs de lancer une série de podcasts à ce sujet avec des épisodes qui visent à éduquer et à sensibiliser le public aux bienfaits du jardinage et de l’agriculture urbaine.

Le jardin de la cour intérieure du Grand Théâtre.

(Photo gracieuseté)

Un peu d’histoire

«Je dirais que l’agriculture urbaine a commencé vers la crise financière de 2008, c’était alors intéressant pour les gens de penser à s’autosuffire. Mais jusqu’en 2011-2012, c’était assez marginal. On était vu un peu comme des utopistes», rapport Marie-Hélène Dubé, responsable des communications pour Les Urbainculteurs.

En 2013, l’organisme obtient plus de rayonnement. C’est d’ailleurs lors de cette période que l’Assemblée nationale les contacte pour avoir son premier potager en façade. «Depuis, ça ne cesse de croître. C’est une tendance de fond, car la plupart des gens qui commencent à jardiner y prennent goût et recommencent», avance Mme Dubé.

La responsable des communications rapporte aussi que les gens se sont intéressés à l’agriculture urbaine en visionnant le documentaire Demain dont ses clients lui parlent régulièrement. «On dirait qu’à partir de là, les gens ont pris conscience qu’ils pouvaient faire quelque chose pour l’environnement au niveau local», mentionne-t-elle. Le documentaire a été populaire, dépassant le million d’entrées en France. Il adopte un point de vue optimiste sur les défis environnementaux en recensant des initiatives écologiques dans divers pays.

Le jardin de la cour intérieure du Grand Théâtre.

(Photo gracieuseté)

Un OBNL à vocation sociale

La sensibilisation et la formation en jardinage font partie de la mission des Urbainculteurs, en plus de réaliser des aménagements comestibles auprès d’entreprises ou d’organismes. «Parfois on fournit un jardin clé en main au complet, parfois on forme sur place des employés ou des bénévoles qui s’occuperont de la suite», explique Mme Dubé.

Plus de social

À l’avenir, Les Urbainculteurs veulent faire plus de jardins à but productif. Tous leurs jardins produisent des légumes ou des plantes et fleurs comestibles mais parfois, le souhait de certains clients reste principalement esthétique. «Nos projets sociaux sont ceux qui nous font le plus vibrer. Par exemple, le jardin du Grand Théâtre autofinancé ce sont des bénévoles qui récoltent et toute la production va à la Société de la Saint-Vincent-de-Paul. On a aussi remis sur pied un jardin dans un centre de personnes âgées. On aimerait éventuellement aussi avoir une ferme urbaine», confie la responsable.

Une trentaine de projets ont eu lieu cette année, autant dans les parcs industriels de la Capitale qu’au Centre-ville. Toutes sortes d’aménagements sont possibles selon les besoins des clients.

L’agriculture urbaine, les Urbainculteurs en mangent

Avec le Mâche-Patates, ce podcast qui vient de sortir, Les Urbainculteurs vont plus loin. Chaque épisode met en valeur des intervenants du milieu en agriculture urbaine et en apprend un peu plus sur le domaine. Après un premier épisode consacré à la reine rouge du jardin, la tomate, et à l’alimentation locale, le suivant, diffusé en octobre, parlera d’aquaponie.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.