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Hélène Florent, de Maria Chapdelaine à Les oiseaux ivres

Photo: Photo gracieuseté Les Films Opale

En plus de son rôle important dans le long-métrage Maria Chapdelaine, la comédienne originaire du quartier Saint-Sacrement Hélène Florent campe la femme de Claude Legault dans le film Les oiseaux ivres, où ils jouent un couple d’agriculteurs. Le film représentera le Canada aux prochains Oscars.

Le tournage de Les oiseaux ivres, qui s’est déroulé à Dunham il y a déjà deux ans, a été particulièrement agréable pour Hélène Florent. «C’était le début de l’automne. Le paysage bucolique a vraiment magnifié ces lieux-là. […] Au cinéma, on a le temps. On ne tourne pas beaucoup de scènes par jour. On s’est beaucoup laissé inspirer par le moment présent dans le travail avec le réalisateur Ivan Grbovic, bien qu’on soit resté très fidèle au scénario», exprime l’actrice. Également, la relation de confiance réciproque avec le réalisateur a été précieuse. «Il était heureux, généreux de ses commentaires positifs. On a pu voir des images du tournage chaque jour [une pratique très rare dans le milieu, où souvent les acteurs découvrent les images à la première]. C’était rassurant et chouette», confie-t-elle.

Film complexe et riche

Le film suit l’histoire de Willy (joué par Jorge Antonio Guerrero), un jeune mexicain tombé amoureux de la femme d’un baron de la drogue. Les scènes du début se passent au Mexique, mais rapidement, l’intrigue arrive dans cette ferme, située près de Montréal où on peut voir les Mexicains travailler la terre et emballer des laitues. Leur milieu de vie est montré, les photos de leurs proches, les parties de soccer, les airs de guitare… Tout est nuance et subtilité dans ce film où les changements de perspectives sont fréquents. De Willy, on passe à la femme adultère (jouée par Hélène Florent), à sa relation compliquée avec sa fille adolescente et son conjoint. Ensuite, la jeune fille (jouée par Marine Johnson) va également avoir un rôle prépondérant pour la suite de l’histoire.

Dans le film, chacun a besoin des uns et des autres. Les gentils Mexicains ne sont pas opposés aux méchants Québécois qui les exploitent. Au contraire, le réalisateur s’attelle à montrer l’humanité des agriculteurs et des travailleurs, jusqu’à des moments beaucoup plus tendus…

Un film de présence plus que de paroles

«Les personnages sont tourmentés. Ils ont des désirs, des secrets et des mensonges. Ils se sont perdus et sont un peu à la croisée des chemins», indique l’artiste qui apprécie le fait que le Québec soit montré dans toute sa diversité, avec la richesse des Mexicains. «Je suis très fière de ce qui ressort de ça». Hélène Florent a également aimé jouer un peu en espagnol. Elle devait connecter avec l’acteur Jorge Antonio Guerrero sans langue commune, ce qui a été très nourrissant pour elle.

La comédienne espère que l’élan donné par la nomination aux Oscars moussera l’intérêt des Québécois pour le film, sorti depuis le 15 octobre au cinéma.

 

 

 

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