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La géologie s’amène en classe

Photo: Photo gracieuseté

ROCHES. Trois chercheures en géologie, qui travaillent toutes pour la Commission de géologie du Canada au bureau de Québec, ont eu l’initiative de préparer du matériel pour animer des ateliers de géologie et ses différentes branches dans des classes du primaire et du secondaire. L’objectif? Retrouver le lien entre scientifiques et grand public en vulgarisant leur domaine pointu et pourquoi pas, générer des passions.

«Plusieurs fois par année, on fait des ateliers de vulgarisation dans les écoles ou lors de congrès ou de journées scientifiques. On a toujours du plaisir à en parler et à voir l’intérêt des gens, mais on trouvait dommage de préparer à chaque fois du matériel de zéro», explique Stéphanie Larmagnat. La chercheure et ses collègues ont donc fait ni une ni deux et ont décidé de se faciliter la vie en mettant leurs connaissances et matériel en commun. Résultat? Quatre mallettes ayant chacune une spécialité géologique, respectivement les roches sédimentaires et fossiles, les roches volcaniques, le domaine minier et les ressources naturelles et la géologie de Québec (roches de la région) sont prêtes et pleines de roches à montrer aux jeunes.

Le matériel a été conçu pour être adaptable au public (aussi bien primaire que secondaire) mais aussi aux autres chercheurs. «L’idée c’est que la plupart de nos collègues puissent aussi faire les présentations dans les écoles», fait valoir Mme Larmagnat. Les collections préparées dans les mallettes proviennent de dons ou ont été obtenues grâce à une bourse de la Fondation canadienne pour la géologie.

Sortir les scientifiques de leurs labos

Pour Stéphanie Larmagnat et ses collègues Valérie Bécu et Anne-Aurélie Sappin, il n’y a rien de plus important que le partage des connaissances avec le grand public et sortir de son laboratoire et de son expertise très pointue pour partager le savoir avec les jeunes.

«Malheureusement, on dirait qu’il n’y a pas une grande relève qui s’en vient pour la géologie. C’est dommage car ça peut être appliqué à beaucoup de domaines, comme les ressources, l’environnement et beaucoup de problématiques qui touchent le futur. Comme dirait ma collègue, on n’a pas besoin d’être le premier de classe nécessairement pour faire carrière en sciences. On veut démystifier la science, on n’est pas des savants fous dans notre labo», rigole la scientifique.

Femmes en géologie

Stéphanie Larmagnat constate qu’à l’entrée du baccalauréat en géologie, la parité est à peu près là. Toutefois, plus les études sont longues et la carrière avancée, moins les femmes sont représentées. «En ce moment, à la Commission géologique de Québec, nous sommes quatre femmes et 13 hommes comme chercheurs.  […] La géologie nécessite d’aller beaucoup sur le terrain, c’est parfois un défi quand on a des enfants», mentionne celle qui confie n’avoir eu que peu d’exemples de femmes géologues quand elle était plus jeunes. «J’ai eu peu de modèles féminins, mais quand j’en ai eu, c’étaient des femmes fortes, très inspirantes et très motivantes».

Des roches qui fascinent

Après quelques tests effectués au contact des jeunes, Stéphanie Larmagnat indique que les minéraux et métaux qu’on retrouve dans la vie quotidienne comme dans les cellulaires sont un succès auprès des enfants, tout comme savoir que le talc qu’on mettait auparavant sur les fesses des bébés vient du gypse et le graphite du crayon de plomb est un minéral. «Les fossiles ont aussi toujours du succès et sont beaucoup manipulés. C’est toujours joli».

 

 

 

 

 

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