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Drague la poésie: une ode à toutes les femmes

Toute l’équipe du Drague Cabaret Club  participait pour une deuxième édition consécutive au Mois de la poésie. (Photo Métro Média – Léa Harvey) Photo:

POÉSIE. Le Mois de la poésie réitérait, encore une fois cette année, sa soirée «Drague la poésie» au Drague Cabaret Club. En cette journée internationale des droits des femmes, poètes et drag queens ont profité de ce moment pour dénoncer les inégalités et inviter les gens à s’élever parce que «les commentaires déplacés, c’est assez».

Une soirée haute en couleur et en émotion, tout en finesse et en beauté. Voilà ce que le partenariat entre le Mois de la poésie et le Drague a offert aux participants de cette soirée. Pour ce spectacle, l’animation, au ton sexu-humoristique, a été confiée à Gabry Elle et Jenny Tale.

IGAnne lors de sa lecture de «Speak White» (Photo gracieuseté – Myriam Boulianne)

Durant tout près de deux heures, poètes et drag queens ont partagé la scène. Au total, huit numéros ont été présentés. Quatre numéros ont été réalisés par des poètes dont Anne Peyrouze, Sébastien Emond, Laetitia Beaumel et Dominique Sacy. Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, chacun leur tour, ils ont dénoncé des injustices vécues par les femmes tout au long de leur vie. Plusieurs thèmes ont été abordés dont, entre autres, la pornographie, l’enfance ou les féminicides. Les auteurs ont également profité de cette tribune pour dénoncer la façon dont la culture pop participe au sexisme ambiant et permet, par le fait-même, son enracinement au cœur de la société.

Nicky Gee lors de son numéro de danse. (Photo gracieuseté – Myriam Boulianne)

Les quatre autres numéros ont été présentés par des drag queens et un drag king. On se rappellera notamment le numéro de danse de Nicky Gee sur la vidéo virale de l’heure, Be a lady, ou le récital du poème Speak White de IGAnne. Le public a donc été très étonné lorsque Derek Wood, après sa prestation forte, a déclaré aux animatrices: «Non, je ne veux pas faire de commentaire. Ce n’est pas moi la poète». Le drag king venait pourtant de présenter, sur scène, un numéro où il avait déchiré des papiers sur lesquels on pouvait lire «viol, féminicide, charge mentale», etc. Derek Wood, à l’instar de ses collègues, a offert une performance poétique, chargée de sens.

Philip Després a, quant à lui, conclu la soirée en toute simplicité en adressant un message aux femmes, aux personnes trans et non-binaires. «En tant que société, il faut oublier les jokes poches et les commentaires déplacés qui étaient autorisés dans le passé. C’est un défi, mais il faut avancer. Ensemble, élevons-nous», a-t-il déclaré, assis sur une table, au milieu de la salle, entouré par les spectateurs.

Le Mois de la poésie se poursuit jusqu’au 30 mars. La programmation complète est disponible sur leur site web.

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