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Journée internationale du droit des femmes: Violence et pauvreté toujours dénoncées

Une manifestation à l'occasion de la Journée de la femme, le 8 mars 2020, juste avant l'arrivée de la pandémie et des mesures sanitaires. Photo: /Photo Métro Média - ARCHIVES

FAMILLE. La Coalition régionale de Québec de la Marche mondiale des femmes (MMF) a profité de la Journée internationale du droit des femmes pour dénoncer la violence sous toutes ses formes, les agressions sexuelles ou physiques, et l’état de pauvreté dans laquelle un bon nombre d’entre elles vivent. Quelque 300 personnes ont manifesté ce matin dans des rues de Québec pour revendiquer leurs droits.

Anne-Valérie Lemieux-Breton. (Photo Métro Média – Alain Couillard)

Anne-Valérie Lemieux-Breton, porte-parole de la Coalition régionale de Québec de la Marche mondiale des femmes, invite toutes les militantes à joindre la 5e Action internationale qui prendra fin le 17 octobre. «C’est le lancement d’une grande année de mobilisation et souligner du même coup le 20e anniversaire de la 1re marche des femmes qui s’était déroulée dans 161 pays.»

La porte-parole rappelle que le tiers des femmes vivra une agression physique ou sexuelle durant sa vie. «Au total, 1108 femmes et enfants ont été tués au Québec depuis 30 ans et ce chiffre continue d’augmenter dont six depuis le mois de décembre.»

Les conditions difficiles des femmes autochtones sont aussi dénoncées, soutient Mme Lemieux-Breton. «Elles représentent environ 4,3% de la population, mais 16% sont des victimes de féminicides et 11% d’enlèvement. Elles ont 11 fois plus de chances de se faire interpeller par la police comparativement à une femme blanche.» Pour pallier à ce phénomène, l’organisme souhaite que les agents de paix soient formés afin qu’ils comprennent mieux la réalité et l’histoire des femmes autochtones.

D’autres actions

La Coalition régionale de Québec de la Marche mondiale des femmes dénonce le système de justice qui est pensée et fait pour les hommes. «Il n’y a que 5% des agressions sexuelles qui sont rapportées à la police. De ce nombre, trois agressions sur 1000 seront sanctionnées.»

Anne-Valérie Lemieux-Breton rappelle l’importance de réaliser une grande campagne nationale de sensibilisation sur la violence faite aux femmes. «Il faut un financement adéquat récurent pour les organismes communautaires qui travaillent en prévention sur la violence envers les femmes dans un objectif de l’éliminer.

L’organisme affirme que les femmes gagnent beaucoup moins que les hommes pour un travail similaire. «On dit que les femmes arabes obtiennent 50% du salaire des hommes au Québec. Une de nos revendications est l’augmentation du salaire minimum à 15$ l’heure. Tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas atteint l’égalité femme-homme et éradiqué la pauvreté que les femmes vivent, nous allons continuer à nous mobiliser. Nous résistons pour vivre, nous marchons pour transformer nos vies et changer le monde.»

Divers groupes de militantes ont manifesté ce matin à Québec. (Photo Métro Média – Alain Couillard) (Photo Métro Média – Alain Couillard)

 

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