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Archéologie pour aînés: créer des liens entre passé et présent

Laurence Pouliot donne un exemple d’objets qu’elle présentera lors de ses ateliers pour comprendre le patrimoine de la ville. Photo: (Photo Métro Média - Perrine Gruson)

PATRIMOINE. Laurence Pouliot, étudiante à la maîtrise en archéologie et Christophe Tremblay, doctorant en travail social auprès de la clientèle aînée, viennent de remporter une bourse de diffusion de l’organisme Première Ovation pour leur projet archéologique s’adressant aux aînés. L’objectif est de faire découvrir le patrimoine de la Capitale par le biais d’artefacts tout en échangeant des souvenirs éventuels.

Dans le cadre du volet diffusion de la coopérative Gaia dont elle fait partie, l’archéologue Laurence Pouliot a déjà réalisé des activités interactives avec les jeunes du primaire. Au fil de ses recherches, chantiers et activités archéologiques, la jeune femme a découvert qu’une grande proportion du public était constituée de personnes de l’âge d’or. «Ce sont parfois des choses qui les touchent de plus près. Ils ont souvent des souvenirs ou des anecdotes à raconter», exprime Laurence Pouliot.

La jeune femme est donc partie de cet intérêt qu’elle a observé pour bâtir un projet qui s’adresse spécifiquement à cette clientèle pour un temps de partage, découverte et d’échanges.

Elle a fait appel à un de ses amis, Christophe Tremblay, doctorant en travail social qui se spécialise en gérontologie. «Il connaît bien le milieu et c’était important d’avoir un point de vue extérieur. Il a pu aider à transformer l’activité davantage pour les aînés», raconte-t-elle.

Des ateliers participatifs

Le but des instigateurs est de faire découvrir le patrimoine archéologique de la ville, en fonctionnant par quartiers. «On va leur donner des indices pour qu’ils soient capables de retracer l’histoire du quartier par eux-mêmes». L’histoire à découvrir ou retracer devra être trouvée grâce à un plateau ou un bac contenant divers artéfacts, soit d’époque, soit reproduits grandeur nature ou encore en photographie en 3D. «On demandera aussi quels sont les souvenirs du public par rapport à ces quartiers et on les amène enfin vers l’interprétation des assemblages qu’ils ont sous les yeux», indique Mme Pouliot.

L’objectif, en plus du partage, est de montrer la démarche et l’analyse archéologique qui permettent de reconstituer l’histoire d’un lieu.

Le projet en est à la phase d’élaboration, mais d’ici avril, les deux instigateurs prévoient présenter leur atelier, par exemple lors d’activités de loisirs pour aînés dans des Patro ou encore par le biais d’organismes communautaires. Le montant de la bourse sert au matériel requis pour les présentations, les reproductions ainsi qu’à subventionner les jeunes pour leur temps passé à créer le projet.

«J’aimerais aussi que le concept continue d’être offert par la suite à la coopérative Gaia. Peut-être aussi en collaboration avec la Ville et dans les bibliothèques, par exemple lors du mois de l’archéologie, en août», espère la créatrice.

Des exemples d’assemblage préparés par Laurence Pouliot et Christophe Tremblay.

 

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