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Les promesses oubliées: une intrigue policière sur fond de roman d’époque

En plus d’écrire, Francine Carthy Corbin travaille le verre fondu et fait des vitraux comme passe-temps préféré. Photo: (Photo Métro Média - Perrine Gruson)

LITTÉRATURE. Après les trois tomes que Francine Carthy Corbin a écrit de Tramways, bombes et caramel, l’auteure cherchait un nouveau créneau. La résidente de Montcalm a essayé le roman policier historique qui met en scène les relations humaines et leurs difficultés, avec pour trame de fond les années 1960 dans Limoilou.

L’histoire se passe en 1960. Ludovic Légaré est le fils unique d’une modeste famille d’ouvriers établie à Limoilou, dans la Basse-Ville de Québec. Il travaille chez Fugère Automobiles où il fait la connaissance de Lucienne Ruel, dix-huit ans, la fille d’un riche client. Instantanément, il en tombe amoureux. Les tourtereaux ne tardent pas à se marier, puis à devenir parents. Mais le poids des années les rattrape peu à peu. Ludovic se retrouve bientôt dans l’embarras quand un terrible drame le touche de près et menace son couple. L’usure de la vie de couple est mise de l’avant alors qu’un drame judiciaire se déroule, accentuant les difficultés relationnelles. «C’est l’histoire d’un couple qui s’aimait beaucoup, mais rattrapé par la vie. C’est un peu triste, mais très réaliste», résume l’auteure.

Limoilou en vedette

Alors que Tramways, bombes et caramel se passait à Charlesbourg où Francine Carthy Corbin a habité et géré une garderie pendant une trentaine d’années, son nouveau roman prend place à Limoilou, son quartier d’enfance. Malgré son attachement et la connaissance qu’elle a de cette partie de la Basse-Ville, l’auteure a fait beaucoup de recherches sur le terrain pour inventer des endroits stratégiques inspirés de la réalité. Elle avait également réalisé un travail de recherche d’envergure pour ses précédents romans dont l’action se déroulait à Charlesbourg. Francine Corbin, de son nom de plume Carthy, a d’ailleurs été conseillère municipale du District Trait-Carré pendant un mandat en 1980.

Une romancière et une lectrice très disciplinée

Francine Carthy Corbin a toujours beaucoup lu. À la fin de chaque ouvrage, elle rédigeait un résumé du livre. «Au bout d’un moment, je me suis dit qu’au lieu de passer mon temps à résumer des livres, je pourrais peut-être essayer d’en écrire un», se rappelle-t-elle. Elle s’est alors lancée et tout a coulé plus facilement qu’elle ne l’aurait cru. «Je m’enferme le matin dans mon bureau et j’écris. Ensuite après le diner, je fais de la recherche», indique-t-elle. La Limouloise fait valoir que la rédaction a été un défi en raison de la tournure policière de son roman. «J’ai eu de la difficulté par rapport à la chronologie des événements. Il n’y avait pas place à l’erreur et toute une hiérarchie à respecter dans le domaine judiciaire. Je me suis fait aider par un avocat», mentionne-t-elle.

Au travers de l’intrigue policière se répercutent les échos du monde moderne puisque les relations humaines que Francine Carthy Corbin décrits sont intemporelles. «J’ai dédié ce roman à mon frère Norman. Il travaillait dans un garage et il nous contait toujours des anecdotes. Il est décédé à l’âge de 50 ans, j’aurais aimé le voir vieillir», regrette celle qui a beaucoup lu Marie Laberge, Ken Follett et son auteure préférée, Gabrielle Roy.

 

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