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Du crossfit à la femme la plus forte au Canada

Photo: (Photo gracieuseté - Michèle Grenier)

EXPLOIT. Émilie Morin a commencé le crossfit il y a cinq ans dans un objectif de remise en forme. Ayant développé en peu de temps des capacités insoupçonnées et extraordinaires, elle a récemment remporté le Championnat canadien des femmes fortes et a également obtenu la 3e place au tournoi européen Arnold Schwarzenegger qui s’est tenu en septembre à Barcelone.

«J’étais dodue», déclare-t-elle sans ambages pour justifier ses débuts dans le sport. Ses entraîneurs commencent alors à lui mentionner qu’elle a du potentiel pour aller plus loin. «Jimmy Paquet [2e homme le plus fort au Canada] et Jean-François Caron [l’homme le plus fort de l’Amérique du nord] m’ont initiée. Ma vie, c’est devenu le sport», fait valoir celle qui fait de nombreux sacrifices, notamment financiers. Mme Morin passe beaucoup de temps à voyager internationalement et a dû par conséquent réduire son travail en communications. Les blessures font aussi partie de son quotidien, à cause de l’entraînement intensif qu’elle impose à son corps. Malgré une déchirure au cou, l’athlète de force confie qu’elle a pu se dépasser et s’épanouir avec son sport qui lui a donné confiance en elle.

La plus forte grâce à?

«Une bonne génétique, répond d’abord l’athlète. La rigueur dans l’entraînement et la force mentale jouent également beaucoup». Son entourage motivant lui permet aussi de tenir le coup. «C’est un sport vraiment accessible à tous [pour le volet amateur]. Il y a de la place pour tous les âges et tous les poids! C’est une place neutre de jugements et personnellement, je n’ai jamais connu ça», fait valoir la trentenaire. N’ayant pas un poids aussi élevé que d’autres, Émilie Morin y associe une meilleure santé cardiovasculaire et donc un meilleur souffle. «Les épreuves avec les poids au-dessus de la tête sont un peu plus difficiles pour moi car j’ai de très long bras», explique-t-elle cependant.

Un sport «conçu pour les gars»

Émilie Morin est la seule femme au volet professionnel au Québec. «C’est un sport conçu pour les gars, admet-elle. Quand on doit lever des barres et les incliner par exemple, ce n’est pas fait pour passer les seins», remarque-t-elle. Mme Morin croit que les hommes ont de la difficulté à comprendre la réalité féminine et les menstruations qui changent les performances physiques dans un sport où la testostérone domine. Toutefois, elle rappelle que la dynamophilie est facilement accessible aux femmes plus âgées puisqu’on y performe mieux par exemple en préménopause où le taux d’œstrogène diminue et où la capacité musculaire s’améliore.

Dans cinq ans, la résidente du quartier Saint-Roch vise être la femme la plus forte au monde. Pour elle, la force athlétique restera une passion et un mode de vie dans tous les cas.

 

 

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