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Bateau: J’ai testé la nouvelle technologie anti-roulis, le Seakeeper

Photo: (Photo Métro Média - Perrine Gruson)

EXPÉRIENCE VÉCUE. Je dois d’abord vous avouer que je ne suis pas propriétaire d’un bateau. Invitée pour essayer le dispositif Seakeeper, je me suis dit, pourquoi pas? Les rares fois où j’ai dû prendre un bateau, que ce soit un traversier ou un navire plus imposant, je ne me suis jamais sentie totalement à mon aise. Je n’ai jamais vraiment eu le mal de mer, mais j’ai ressenti une légère appréhension à chaque fois. Voici mes impressions sur cette nouvelle technologie.

Le Seakeeper est en fait un gyroscope, une boule qui «exploite le principe de la conservation du moment angulaire en physique. Cette loi fondamentale de la mécanique veut qu’en l’absence de couple appliqué à un solide en rotation, celui-ci conserve son axe de rotation invariable», explique Wikipédia. En gros, en tournant sur elle-même, la boule absorbe les chocs une fois mise en fonction.

Historique du produit

L’entreprise canadienne Wajax, dont la succursale se situe à Sainte-Foy, est la seule distributrice de ce produit au Canada. Six modèles sont offerts au public, selon la grandeur du bateau. À l’origine, ce produit conçu aux États-Unis était destiné aux bateaux de plaisance. Actuellement, Wajax espère fortement percer le marché de la pêche commerciale et même de la garde-cotière. «Cela va aussi permettre aux pêcheurs d’attirer de la jeune main d’œuvre si leur bateau possède un Seakeeper», mentionne Yves Richard, représentant aux ventes. L’installation se veut super facile, aux dires du distributeur. Sur le Albermale 29 à bord duquel j’ai monté, le Seakeeper prenait une place imposante à l’arrière, vu la petitesse du bateau. Le dispositif se colle simplement sur le plancher, avec évidemment une colle extra forte utilisée dans la machinerie lourde. Il peut cependant aussi s’installer en-dessous du plancher, dépendamment du type d’embarcation.

L’essai

Je suis montée à bord du Albermale 29 avec quelques employés de Wajax et des professionnels du Seakeeper. Si le ciel n’était pas bleu, le fleuve était relativement calme. Le capitaine a tout de même donné des mouvements brusques au bateau en faisant hurler les deux puissants moteurs et en prenant des virages à 90 degrés très serrés. Une fois le tangage voulu (on croirait presque qu’on va chavirer), on a mis en marche le Seakeeper. Le résultat a été quasi instantané: on passe rapidement de « je ne peux pas du tout tenir debout sans me tenir, agrippée fermement »  à « on se croit véritablement sur la terre ferme « .

Le principe est de réduire le roulis, par conséquent, exit le mal de mer et la fatigue liée à l’instabilité. «Ceux qui aiment le bateau de plaisance mais hésitent à en faire profiter leur famille, ça leur prend ça», conclut M. Richard, qui croit également que ça va changer le quotidien des pêcheurs.

Est-ce que j’ai développé mon pied marin? Non. Est-ce que j’ai trouvé l’expérience plaisante et concluante? Sans nul doute. Toutefois, je n’achèterai pas un bateau simplement pour pouvoir installer le Seakeeper dessus.

Le modèle de base se vend 20 000 dollars américains. Renseignements en téléphonant chez Wajax au 418 651-5371. Détails sur le produit au www.seakeeper.com

 

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