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Raconter l’histoire de Québec grâce à l’archéologie

Reginald Auger et Allison Bain ont écrit cet ouvrage pour le grand public. Photo: (Photo Métro Média - Perrine Gruson)

FOUILLES. Dans l’ouvrage Le site archéologique du Palais de l’intendant à Québec, les archéologues Allison Bain, Réginald Auger et Camille Lapointe retracent plus de 35 années de découvertes. Lieu de pouvoir le plus important de la colonie, géographiquement important, le site archéologique est situé sur l’actuel Îlot des Palais.

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Situé à la confluence de la rivière Saint-Charles et du fleuve Saint-Laurent, l’emplacement a été fréquenté par les autochtones quelques siècles avant les européens.  Le livre regroupe les découvertes de 350 ans d’histoire de ce lieu stratégique regroupant pouvoir et activités variées.

En 1627, la Compagnie des Cent-Associés utilise le lieu avec un but mercantile et y pratique la traite des fourrures. «En 1665, l’intendant Jean Talon est en place. «Il veut rendre la colonie financièrement autonome. Il implante une brasserie pour utiliser le houblon et le seigle. Le but est de consommer localement pour empêcher la sortie de capitaux», indique l’archéologue Réginald Auger.

Le site du Palais de l’intendant devient un pôle de commerce triangulaire. On y construit des navires, on y établit une fabrique de potasse pour l’expédier vers l’Europe et on y brasse la bière.

«C’est le premier parc industriel de la ville», mentionne M. Auger. Pour la Nouvelle-France, le palais est aussi un lieu de pouvoir puisque les rencontres avec les souverains se passaient là.

Quelques objets insolites trouvés sur le site

  • Quatre amulettes égyptiennes

Ces amulettes datant de la XXIVe dynastie pharaonique étaient peut-être la propriété de l’intendant Claude-Thomas Dupuy qui avaient apporté quantité d’effets personnels à son arrivée à Québec en 1726 dont une bibliothèque de 1100 volumes. Ces objets appartenaient à tout le moins à une personne lettrée en poste lors de la réfection de l’escalier central du palais où elles ont été découvertes.

  • Des faïences françaises et hollandaises

Ces terres cuites de prestige ont été retrouvées dans les magasins du roi, entre 1713 et 1760.  Les motifs peints et matériaux ont pu aider à identifier leur provenance.

Les faïences viennent d’Europe. (Photo gracieuseté – Ville de Québec)
  • Cachets de cire

Témoins d’une correspondance entre gouverneurs et intendants, ces sceaux prouvent la rédaction d’un grand nombre d’actes officiels. Leur empreinte était appliquée sur des actes ou produits pour les authentifier, les fermer d’une manière inviolable ou marquer la propriété.

Le livre est disponible dans toutes les librairies au coût de 34,99$

 

 

Les cachets de cire étaient ornés de symboles bien connues ou d’armes de famille. (Photo gracieuseté – Université Laval)

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