Soutenez

Inspiré par Bosch, Dalì et Magritte à 25 ans

Charles-Antoine Boutin se forge un nom grâce à son originalité picturale. Photo: (Photo gracieuseté)

TABLEAUX. Charles-Antoine Boutin, un jeune artiste peintre de 25 ans, commence à se faire un nom dans le monde artistique, si bien qu’il présentera une exposition intitulée Homo Peninsulae dès le 1er juin, à la galerie d’art Chez Alfred Pellan de Limoilou. Oniriques, ses peintures à l’acrylique se démarquent par leur rapport au corps et à l’humanité.

Le jeune résident de Sillery, bien qu’autodidacte, a toujours eu un intérêt marqué pour les illustrations et a maîtrisé l’art du crayon très jeune. Avant d’en arriver à son style actuel, il a exploré plusieurs techniques et courants qui lui ont permis d’affirmer son originalité.

Éléments absurdes en contexte réaliste

Les œuvres en couleurs de M. Boutin sont marquées par l’influence des surréalistes. On croirait contempler un Giorgo de Chirico ou un Magritte. «Mon inspiration vient des surréalistes et ses précurseurs, surtout Jérôme Bosch et plus tard Dalì et Magritte». Ses œuvres en noir et blanc rappellent quant à elles les gravures du début du 21e siècle du cabinet des curiosités. «Comme je peins des choses absurdes, le contexte réaliste et sérieux fait qu’on s’y attarde», explique le peintre.

Proximité du corps et rapports de force

Charles-Antoine Boutin a toujours aimé la biologie et ça se voit. Le corps est au cœur de son œuvre. «J’aime peindre des formes qui rappellent les organes. Tout ce qu’on regarde en tant qu’humain est toujours un peu anthropomorphe», croit-il. Ses illustrations basées sur l’anatomie, ses peintures mettant en lumière l’accouchement ou ce qui se rapporte à la maternité ne soulignent pas uniquement le genre humain comme mammifère reproducteur. Son contenu pictural part d’une réflexion philosophique plus large. «Je veux montrer l’affect et le relationnel dans les œuvres, tout comme les rapports de pouvoirs et les liens de proximité corporels», précise l’artiste.

Il rapporte également que le fil conducteur de son œuvre est l’évolution des formes de l’espèce humaine. Ses tableaux mettent en scène un corps humain nu et standardisé, sans forme physique particulière, sans individualité. «Je veux montrer l’humanité en tant qu’espèce, le paradoxe entre la masse et l’histoire personnelle dont on n’est cependant pas capable de se sortir», fait-il valoir.

L’exposition de Charles-Antoine Boutin aura lieu du 1er au 30 juin à la galerie d’art Chez Alfred Pellan, à Limoilou.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.