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Le Drague: une histoire d’amour qui perdure

Chaque année, Jean-Philippe Blondeau participe au staff show, un spectacle de drag queen organisé avec les membres du personnels. (Photo gracieuseté) Photo:

SOCIÉTÉ. Le 1er avril dernier, Jean-Philippe Blondeau célébrait sa première année en tant que propriétaire du bar Le Drague Cabaret Club à Québec. Une suite logique pour celui qui a passé la moitié de sa vie au sein de l’établissement. Alors, lorsqu’on lui a proposé de prendre les rênes de l’édifice, il s’est tout simplement dit: «Pourquoi pas?».

Vingt ans. C’est le nombre d’années qu’a travaillé M. Blondeau pour l’entreprise qui est maintenant à son nom. Busboy, serveur, barman, cuisinier, gérant et maintenant propriétaire, il a occupé presque tous les postes de l’endroit. Le bar n’a plus de secret pour lui. «Il n’y a que le ménage que je n’ai pas fait!», se rappelle l’homme de 38 ans en riant.

Ce qu’il préfère de sa nouvelle position c’est qu’il peut maintenant voir les projets qu’il avait en tête se réaliser, se concrétiser. «De pouvoir avoir le contrôle sur le destin de l’entreprise, c’est le côté grisant de ce job-là.»

Des mœurs qui changent

Beaucoup de choses peuvent changer en deux décennies, surtout au Drague. L’établissement qui se voulait, au départ, uniquement réservé à la communauté homosexuelle a tranquillement ouvert ses horizons. «À la fin des années 1990, c’était un bar gai, purement et simplement. Il y avait 490 gars pour cinq filles. Mais ensuite, ma génération a amené plus de diversité. On sortait avec nos chums de filles ou des gars, puis tout le monde se mélangeait», raconte le propriétaire.

Même s’il soutient que son entreprise conserve sa nature de «bar gai», M. Blondeau affirme que les gens se rejoignent aujourd’hui, à cet endroit, sous un système de valeurs communes et non plus en raison de leur orientation sexuelle. «Les visiteurs viennent parce qu’ils se sentent bien, parce qu’il n’y pas de violence, parce qu’il y a du respect. Ils se sentent comme chez eux. Avec les années, on a créé un certain sentiment d’appartenance.»

La zone restaurant sera complètement rénovée pour offrir une ambiance plus intime. (Photo Métro Média – Jérémy Bernier)

Renouvellement constant

Le Drague ne cesse de se renouveler, comme il l’a fait depuis ses 35 ans d’existence. Cette année, un restaurant ouvrira ses portes à même la bâtisse, autour de la fin mai. Son nom: le «elli». Savant mélange entre «il» et «elle», ce nom a pour but d’apporter une certaine neutralité des genres, un ensemble.

Un peu dans le style des restaurants de tapas, «mais avec des assiettes pas mal plus remplies», soutient M. Blondeau, l’aire de restauration se veut un endroit pour partager sa nourriture avec ses amis. Les mots d’ordre: simplicité et qualité.

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