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Trois mois de travail pour trois jours d’événement

Photo: (Photo Métro Média - Perrine Gruson)
Big Air du Jamboree 2019

TECHNIQUE. L’événement Big Air 2019, qui mettra en vedette les meilleurs athlètes de ski acrobatique, sera présenté à l’Ilot Fleurie du 17 au 19 mars prochain. C’est grâce au montage de la structure que l’événement pourra avoir lieu, un défi de technicité et de logistique qui dure trois mois en tout.

Installer une rampe de descente à ski pour une telle compétition demande de nombreuses heures de préparation et de travail sur le terrain. Laurent Beaudry, chargé de projet technique pour l’événement, explique qu’il y a quatre périodes d’installation. La première est l’échafaudage, la suivante est l’installation des bandes qui délimitent la piste, la troisième est l’affichage, qui permet d’installer les banderoles qui mettent en évidence l’esthétique et enfin, le démontage, qui dure à lui seul presque un mois.

La structure fait 130 pieds de hauteur et 308 pieds de longueur, un défi de taille lorsque le travail doit se faire en plein centre-ville, au milieu des autoroutes. Une cinquantaine de personnes auront travaillé sur la structure, du début à la fin, soit de deux mois avant l’événement jusqu’à un mois après qu’il ait eu lieu.

Défis

En haut de la piste, c’est vertigineux. (Photo Métro Média – Perrine Gruson)

Évidemment, monter une telle structure apporte son lot de défis. «Le principal, c’est la gestion de la neige. On a celle qui tombe de l’échangeur, qu’on doit déblayer», explique Laurent Beaudry.

Déneiger régulièrement pour mettre plutôt de la neige artificielle est tout un défi pendant ces mois d’hiver où les tempêtes sont nombreuses. En effet, la neige artificielle est requise pour les athlètes, elle permet une adhérence parfaite aux fins de la compétition des skieurs. Damer, niveler et souffler la neige font partie du quotidien des travailleurs du chantier, pour que la piste ne soit pas parasitée par des couches de neige naturelle et de glace.

Le deuxième défi, selon le chargé de projet technique, c’est la coordination avec la Ville et le ministère des Transports du Québec. Plusieurs fermetures de rues dans le quartier très achalandé de Saint-Roch sont à prévoir pour l’installation, tout comme une voie dans chaque direction sur les échangeurs de l’autoroute Laurentienne, à l’approche de l’événement.

Lien entre la Haute-ville et la Basse-ville

Laurent Beaudry est chargé de projet technique pour l’événement pour la 2e année consécutive. (Photo Métro Média – Perrine Gruson)

Le Big Air de Québec est la seule structure qui utilise la pente naturelle. «On utilise la falaise pour faire la rampe. C’est vraiment un lien naturel entre la Haute-ville et la Basse-ville», fait valoir le chargé de projet technique. Ingénieur de formation, M. Beaudry croit que travailler sur un tel projet apporte son lot de satisfaction, malgré l’échéancier serré. «La différence principale entre un chantier de construction et des zones de chantier pour un tel événement, c’est que le résultat, on le voit avec le sourire des gens lors de la compétition. On doit aussi élaborer des méthodes de travail très créatives. Enfin, on entend souvent parler de retard dans les chantiers ou d’échéanciers pas respectés. C’est absolument impossible ici, tout doit être prêt pour les athlètes. Le milieu urbain rend aussi le travail plus le fun», exprime celui qui travaille sur le Big Air depuis octobre à temps plein.

Le Big Air devra utiliser 10 000 pieds cubes de neige pour sa rampe. Le budget de l’événement est de 2.7M$ et les retombées économiques sont de 3M$. L’événement aura lieu à l’Îlot Fleurie du 15 au 17 mars prochain.

 

 

 

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