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La qualité de l’air toujours problématique en Basse-ville

Photo: La qualité de l'air est toujours préoccupante an Basse-ville. (Photo Métro Média - Archives)

ENVIRONNEMENT. À la suite du Bilan initial de la qualité de l’air et de ses effets sur la santé déposé par la Direction de santé publique qui fait état de certaines améliorations, les préoccupations restent importantes en Basse-ville, principalement à cause des particules fines qui se retrouvent régulièrement en quantité anormale dans l’air.

Si la Ville de Québec s’est réjouie d’un bilan général plus satisfaisant dans les dix dernières années, les inquiétudes demeurent pour les résidents de Limoilou-Vanier-Basse-ville, qui sont parmi les Québécois qui respirent le plus d’air pollué de toute la province.

Le bilan dressé par la Direction de santé publique rappelle les différences entre l’état de santé des populations des territoires des CLSC de Limoilou-Vanier et de la Basse-ville et celui du reste de la population de la région de la Capitale-Nationale, notamment en ce qui concerne les risques respiratoires, pulmonaires et cardiaques.

Les résultats de la station du Vieux-Limoilou inquiétants

«Les concentrations moyennes de PM2,5 et de NO2 sont plus élevées qu’aux autres stations et il y a des dépassements de la ligne directrice annuelle de PM2,5 à la station Vieux-Limoilou. Les dépassements des valeurs de référence quotidiennes pour les particules (PST, PM2,5) sont également plus fréquents à la station Vieux-Limoilou qu’aux autres stations de mesure de la qualité de l’air de la région. De plus, on y observe des dépassements des valeurs de référence pour les PM10 (annuelle et quotidienne) l’O3 (1 et 8 heures), le SO2 (quotidienne), l’arsenic (annuelle) et le nickel (quotidienne)», peut-on lire dans le rapport.

Pour comprendre, il est important de savoir que les PM2,5 sont des particules fines, les PST des particules en suspension totales, les PM10 sont des particules ultrafines, l’O3 signifie l’ozone et le SO2 du dioxyde de soufre.

Les principaux responsables identifiés dans l’étude sont:

• les transports: maritime, ferroviaire, routier lourd/léger et aérien; à essence et diesel;

• les activités industrielles: extraction de minerais, raffineries de pétrole, alumineries, pâtes et papiers, cimenteries;

• la combustion non industrielle: comprend le chauffage au bois;

• les sources diverses, par exemple l’incinération de déchets.

Les poêles à bois montrés du doigt

Le maire de Québec, Régis Labeaume, pointe les systèmes de chauffage au bois comme principaux responsables de la pollution de l’air. «On pense qu’à Québec, il y a 50 000 poêles à bois. Il y en aurait à peu près 40 000 qui ne respecteraient plus les normes», a-t-il indiqué en ajoutant qu’une solution convenable à ceux qui en possèdent serait trouvée.

Le maire refuse toutefois de mettre la faute sur le Port de Québec, arguant qu’il était une «cible facile» et que ce dernier annoncerait des mesures dans les prochaines semaines.

Pistes de réflexion

L’étude initiale de la Direction de la santé publique propose quatre modes d’action à mettre en œuvre:

• agir sur l’efficacité, la sécurité et l’utilisation du transport actif et des transports en commun (modes de transport alternatifs) comme solutions de rechange à l’automobile;

• améliorer de façon continue les systèmes et les procédés industriels : contrôle de la qualité des intrants, choix des technologies et contrôle des processus, mesures de mitigation et vigie environnementale;

• utiliser des appareils de chauffage au bois certifiés plus performants et remplacer graduellement ce mode de chauffage par d’autres sources d’énergies moins polluantes;

• verdir les espaces urbains.

Le bilan est un point de départ pour des analyses plus poussées sur la qualité de l’air. Au cours de la prochaine année, une cinquantaine de stations d’échantillonnage seront ajoutés dans le quartier Limoilou.

 

 

 

 

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