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Un miracle à temps pour Noël

Une levée de fonds permet l’installation d’une chambre hyperbare chez Vincent. Photo: (Photo Métro Média – Émilie Pelletier)

Vincent, 13 ans, doit composer depuis sa naissance avec une déficience motrice cérébrale. Toutefois, depuis une rencontre annuelle entre sa mère, Marie-Lou Ferland et son employeur de la Caisse Desjardins de Québec où elle travaille, sa qualité de vie est grandement améliorée grâce à une chambre hyperbare.

Lorsqu’il est né, Vincent a manqué d’oxygène et a dû être réanimé. Cette carence en air pur a causé chez lui des lésions au cerveau, susceptibles de lui occasionner un certain retard dans son développement.

C’est en effet à l’âge de onze mois que sa mère a reçu le diagnostic de paralysie cérébrale avec incoordination des membres supérieurs et inférieurs. «Les médecins nous ont prescrit de commencer les traitements sur-le-champ. Pour eux, c’était la fin du monde parce qu’il ne marcherait peut-être jamais», se souvient-elle.

La mère de famille, résidente de St-Pierre de l’île d’Orléans, a donc fait des sacrifices pour qu’à raison de deux fois par semaine, elle puisse se rendre à l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ) avec son poupon. Elle salue d’ailleurs la conciliation de son patron qui lui a permis, pendant cinq ans, de retarder son arrivée au travail pour veiller aux bons soins de son petit garçon, jusqu’à ce qu’il soit en mesure de marcher.

L’achat de la chambre hyperbare a été réalisé avec la Fondation Québec Philantrope.

Une discussion qui donne espoir

Miraculeusement, il a fait son entrée à la maternelle en même temps que les jeunes de son âge, dans un milieu scolaire régulier. Dès la première année, Vincent a eu recours à un portable pour pallier le fait qu’il ne pouvait pas écrire à cause de ses tremblements. Encore aujourd’hui, en deuxième année du secondaire, il éprouve des difficultés motrices et de diction. «Je savais qu’une chambre hyperbare l’aiderait, mais je considérais l’option comme irréaliste en raison des coûts de location beaucoup trop importants puisqu’il en aurait besoin toute sa vie. Imaginez-vous que je pensais encore moins à l’achat…», raconte sa mère.

Or, contre toute attente, une rencontre annuelle avec Denis Laforest, directeur général de la Caisse Desjardins de Québec, a ouvert la porte à l’espoir. Comme dans beaucoup de milieux de travail, les employés qui se côtoient se connaissent en tant que professionnels, mais pas en tant qu’humains. C’est donc en ayant le désir d’en apprendre davantage sur ses quelque 140 employés que M. Laforest leur a proposé de les voir individuellement.

«Je lui ai alors raconté ma réalité en tant que mère de deux enfants, dont l’un atteint de paralysie cérébrale. Puis, en mentionnant qu’une chambre hyperbare serait susceptible d’améliorer sa condition, il m’a répondu qu’il serait prêt à faire une levée de fonds», relate-t-elle avec scepticisme, sachant que cet équipement vaut 24 000$.

Reconnaissance infinie

«L’homme de parole et de cœur», visiblement touché par l’histoire de Marie-Lou, a tout de suite entamé les démarches en vue d’en financer l’achat par donations. Faisant appel à la générosité des employés de la Caisse et de partenaires d’affaires par le biais de diverses activités de financement, la chambre hyperbare a finalement été installée chez Vincent, offrant ainsi le plus beau cadeau de Noël que pouvait espérer la famille.

«C’est beau de voir qu’on arrive à de grandes réalisations quand tout le monde y met du sien, reconnaît Mme Ferland. J’espère être en mesure de donner au suivant, en la partageant avec d’autres familles qui voudraient l’essayer.»

«Je suis très reconnaissant d’avoir reçu la chambre hyperbare, parce qu’elle va m’aider pour toujours»

-Vincent

Qu’est-ce qu’une chambre hyperbare?

Marie-Lou a loué la chambre hyperbare pendant 40 jours pour la tester, pour s’assurer des effets bénéfiques sur son fils et elle a rapidement vu des améliorations chez Vincent.

La chambre hyperbare est munie d’un petit compresseur et consiste à faire augmenter la pression de l’oxygène à l’intérieur de la chambre (33%) à un niveau supérieur à celui de la pression atmosphérique (8%). Cet oxygène permet de réactiver les cellules du cerveau qui sont plus lentes. Pour maximiser les effets, Vincent passe un peu plus d’une heure par jour dans la chambre hyperbare pendant 40 jours consécutifs. Par la suite, il fera des traitements trois à quatre fois par semaine.

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