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Famille Tessier-Baillargeon: écolo dans l’âme

DOSSIER. Chez les Tessier-Baillargeon, on préconise un mode de vie zéro déchet et minimaliste. La famille pose des actions concrètes chaque jour pour réduire son empreinte écologique.

Les aliments sont en vrac dans la cuisine de Michèle Tessier-Baillargeon.

(Photo Métro Média – Perrine Gruson)

Michèle Tessier-Baillargeon est mère de deux jeunes enfants. Elle a commencé son virage vert il y a neuf ans à la suite d’une réflexion avec son conjoint qu’elle avait connu un an auparavant. «Il était minimaliste avant la mode. Camionneur de longues distances, il vivait dans son camion et ne possédait que très peu de choses», explique la maman. Celui qui travaille maintenant comme facteur à Postes Canada a initié une réflexion commune. Depuis ce temps-là, la famille a entamé son processus de réduction des déchets.

Les actions concrètes

Alimentairement parlant, la famille achète en vrac les aliments de base, cuisine ses propres produits, essaie le plus possible de réutiliser les restes et fait du compost extérieur et intérieur. «Je dirais que notre poubelle est pleine aux 6 à 8 semaines», rapporte Michèle.

Pour les enfants, la maman s’organise avec des couches jetables et lavables, des lingettes lavables trempées dans une solution maison. Les jouets et les vêtements sont à 90% de seconde main. «Quand j’achète du neuf, je m’assure que l’achat soit responsable et local», fait valoir la maman. Dans sa salle de bain, Michèle achète des produits d’hygiène en vrac, du savon en barre, du papier toilette lavable pour l’urine, des brosses à dents en bambou.

Comme le couple est manuel, leur maison a été retapée presqu’entièrement par eux-mêmes, le mobilier est usagé et restauré également.

La famille réduit, recycle et réutilise le plus possible.

(Photo gracieuseté)

La réflexion derrière la pratique

Le processus de réduction des déchets de la famille s’est fait graduellement. «Il faut apprendre à aimer ce que tu possèdes, à ne pas vouloir changer constamment. Lorsque je suis tannée de quelque chose je me demande si je peux modifier ce que j’ai pour que ça me plaise. Le plus dur c’est de ne pas céder au désir immédiat, apprendre la patience. Et surtout, résister à l’offre constante, explique Mme Tessier-Baillargeon. Et je lâche prise sur certaines affaires, je ne suis pas extrémiste.»

Elle dit d’ailleurs posséder certains jouets en plastique, lorsqu’elle sait que l’objet va être durable, comme les blocs Duplo. Elle laisse aussi à son fils aîné sa brosse à dents lumineuse qu’il aime. Et puis certains produits ne se trouvent tout simplement pas en vrac.

Si la maman se sent épanouie par ses choix de simplicité volontaire, elle précise qu’elle et son conjoint travaillent à temps partiel. Cela s’inscrit selon elle dans un mode de vie où, si les besoins sont moins grands, les rentrées d’argent peuvent rester modérées.

Dans la salle de bain, on retrouve du papier toilette lavable, des brosses à dents en bambou. Le mur a été construit avec le bois d’une maison ancestrale.

(Photo Métro Média – Perrine Gruson)

Difficultés

Sur le plan pratique, la mère de famille trouve compliqué de réduire les déchets pour tout ce qui a rapport avec les produits de pharmacie. Pour elle, les deux premiers R de la théorie de Béa Johnson, Refuser et Réduire, sont les plus difficiles. «Refuser, c’est la porte d’entrée du mode de vie zéro déchet et c’est pourtant ce qui est le plus compliqué à faire, comme réduire, alors que c’est justement là que se joue la décroissance. Reste que mes actions au quotidien me rendent fière, ce n’est pas un sacrifice pour moi. Je me sens en harmonie avec mes valeurs», termine Mme Tessier-Baillargeon.

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