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Militaires en renforts dans les CHSLD: Loin des «missions» habituelles

/Photo gracieuseté – Forces armées canadiennes Photo:

COVID-19. Le déploiement de 1000 militaires et d’équipes de commandement et de soutien d’environ 350 personnes dans 25 Centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) a donné un sérieux coup de pouce pour pallier le sévère manque de personnel. Pour le cavalier Louis Girard, membre du 12e Régiment blindé à la base de Valcartier, cette affectation démontre qu’un militaire peut s’adapter à toutes les situations.

Le militaire Louis Girard a laissé son habillement habituel pour porter celui d’aide-soignant. (Photo gracieuseté – Forces armées canadiennes)

Affecté au Centre d’Hébergement Auclair (CSSS du Coeur-de-l’ile) depuis le 7 mai, le militaire Girard, membre des forces armées depuis quatre ans et ayant été déployé en l’Irak l’an dernier, avoue vivre une belle expérience. «C’est différent du métier que l’on fait. C’est une adaptation, car on est appelé à s’adapter à toutes les situations.» De plus, concède-t-il, la relation avec les civils va très bien.

L’aide provenant des 21 militaires de la force d’opération médicale et des 39 militaires en soutien général au CHSLD Auclair, de l’arrondissement de Rosemont-La-Petite-Patrie à Montréal, est d’autant plus appréciée. Des médias rapportaient, le 30 avril, que dans la nuit du 26 avril, une infirmière et trois infirmières auxiliaires devaient s’occuper des 141 clients répartis sur cinq étages. «On a eu un super bel accueil. Tout le monde était vraiment très content de nous voir arriver. Cela a enlevé un peu de poids sur les épaules des civils.»

«En fait, on n’est pas habillé en militaire. Nous avons un uniforme comme tous les autres proposés. Si personne nous demande si on est militaire, il n’y a pas moyen de le savoir visuellement.»
-Louis Girard

Il souligne que tous les militaires ont reçu deux formations de quatre heures afin de s’adapter à ces situations. Parmi les tâches qu’il a dû réaliser, soulignons celles d’aider les personnes à manger, changer les culottes d’incontinence et préparer les aînés à se mettre au lit. «Sur mon étage, toutes les personnes étaient positives à la Covid-19 avec une mobilité très réduite. On ne peut même pas les faire marcher ou quoi que ce soit d’autre.

Mesures particulières

Sur les cinq étages du CHSLD, trois sont contaminés par le virus, mentionne Louis Girard. Cette situation oblige tout le personnel, civil comme militaire, à respecter des consignes strictes pour minimiser le risque de propagation de la maladie. «On a un équipement de protection adéquat. On se change après chaque visite de résident pour être certain de ne pas contaminer les autres. Lorsqu’on l’enlève, il faut très bien se nettoyer les mains à chaque étape.»

Les heures de travail varient d’un CHSLD à l’autre. Dans le cas du CHSLD Auclair celles des militaires sont de 7h30 à 15h30, de 15h30 à 23h30 et horaire d’une journée complète de 7h30 à 19h30 réparties sur une période de quatre jours par semaine.

Le sous-lieutenant Daniel Pineda, officier des Affaires publiques pour les Forces armées canadiennes, précise qu’après avoir fait un premier déploiement dans 13 CHSLD, le 20 avril, la Force opérationnelle interarmées s’est ensuite déployée graduellement dans 12 autres.

Le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Bill Blair, a annoncé la prolongation du mandat donné aux forces armées canadiennes dans les CHSLD jusqu’au 12 juin. Le gouvernement du Québec a déposé une demande de prolongation de la mission des militaires, le mercredi 27 mai, jusqu’à ce que la situation soit sous contrôle selon des critères établis par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Au moment d’écrire ces lignes, le gouvernement fédéral n’avait pas annoncé sa décision face à cette demande.

Un peu de formation avant de se rendre dans l’un des 25 CHSLD aidés par les militaires. (Photo gracieuseté – Forces armées canadiennes)

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