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Pas de vacances pour les besoins en sang

SANTÉ. Avez-vous remarqué qu’Héma-Québec se faisait plus présent à certaines périodes de l’année? C’est notamment le cas pendant les mois d’avril et mai alors que se tiendront plus de collectes de sang pour pallier la baisse de participation anticipée en raison des vacances estivales. Les besoins des hôpitaux en matière de transfusion sanguine ne prennent pas de vacances, eux, et ce n’est pas demain la veille qu’Héma-Québec entend faillir à sa mission d’y répondre en toutes circonstances.

«Pas au cours des 15 dernières années, au moins», répond Nicolas Nadeau quand on lui demande si l’organisme a déjà dû laisser un hôpital en plan, faute d’inventaire. «Mais c’est beaucoup de travail», admettra le conseiller en organisation de collectes quand on sait que 1000 dons par jour en moyenne sont nécessaires pour répondre à la demande.

Or, depuis 20 ans, la quantité des dons de sang est demeurée sensiblement la même en dépit des efforts de sensibilisation déployés. «97% [des gens admissibles au don de sang] y pensent, 3% le font», observe-t-il tout en faisant remarquer que «c’est quand même beaucoup en comparaison à ailleurs dans le monde».

Dans ce 3%, rares sont ceux qui iront jusqu’au maximum de dons permis par année – en l’occurrence, six fois, à raison d’une fois par 56 jours. Les 450 ml prélevés représentent à peine 1/12 du volume total de sang dans le corps.

Dans une société où la culture du don de sang n’est pas encore solidement implantée, «ça prend souvent un événement malheureux pour amener quelqu’un à faire un don», notera au passage M. Nadeau, qui attribue cette réaction au syndrome du «ça n’arrive qu’aux autres». À cela s’ajoutent les préjugés auxquels continue de s’attaquer tout un travail de démystification de la part d’Héma-Québec.

Développer le bassin de donneurs

Ce défi constant s’accompagne de quelques autres pour les prochaines années. Afin de poursuivre sa mission, l’organisme vise notamment à rajeunir le bassin de donneurs en tenant de plus en plus de collectes dans les cégeps et les universités.

«Si on avait plus d’entreprises, on serait gagnant», dira aussi Nicolas Nadeau à propos des organisations qui font appel à l’unité mobile d’Héma-Québec pour encourager les dons de sang parmi leurs employés. Cette unité mobile sillonne le Québec en s’arrêtant sur les lieux de travail des entreprises qui en font la demande; TC Media en recevra d’ailleurs la visite le 10 juin prochain. «Nous sommes toujours à la recherche de partenaires d’affaires», lance le conseiller en tendant la main à la ronde.

La demande en sang

1000 dons de sang

sont nécessaires par jour pour subvenir à la demande des hôpitaux

À toutes les 80 secondes

quelqu’un a besoin de sang au Québec

500 000 produits sanguins

livrés annuellement aux hôpitaux

36 heures

s’écoulent entre le prélèvement et la livraison du sang à l’hôpital

4 vies sauvées

pour chaque don de sang

6 jours

durée moyenne de l’inventaire en sang que tient Héma-Québec pour les hôpitaux

89% de la population

ont un type sanguin A+ et O+

Membre du Groupe Québec Hebdo

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