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Un camp d’été de Gaulois avec Leucan

SANTÉ. La petite Alysia, 4 ans, vit cette semaine au pays des Gaulois. Un thème retenu pour la 30e édition du camp Vol d’été, comme si Leucan voulait rappeler, à la famille d’Alysia comme aux autres participantes, ce peuple d’irréductibles qui résiste encore et toujours à l’envahisseur – qu’il s’agisse de Romains ou du cancer.

Pour Alysia, le diagnostic de cancer est tombé en mai 2014. Un an plus tard, elle est en voie de rémission, avec encore un an de traitements devant elle. Le camp Vol d’été avec son mur d’escalade, ses batailles de pistolets à eau et ses fous rires entre nouveaux amis, c’est un peu l’occasion de célébrer cette bonne nouvelle en famille. De se sentir comme une fillette qui n’a pas passé la dernière année de sa vie entre la maison et l’hôpital.

«Quand on a un enfant qui est malade, pendant le temps des traitements, on ne peut pas être dans des foules, on ne peut pas se baigner dans des piscines publiques…», confie la mère, Véronique Champoux. Le camp de Leucan offre en ce sens un espace de loisir sécuritaire et adapté, aménagé au Centre de plein air Le Saisonnier de Lac-Beauport.

S’amuser comme un enfant

Avec ses deux sœurs aînées, Anna et Julia, et ses parents, Véronique Champoux et Antonio Sapone, Alysia est ainsi descendue de Sherbrooke pour vivre le plaisir d’un premier camp de vacances. Sur place, le petit clan a retrouvé une soixantaine de familles dont l’enfant est touché par le cancer.

«La magie du camp, c’est que, quand on se promène, on n’est pas capable d’identifier les enfants malades, parce qu’ils sont tellement bien intégrés dans leur groupe et ils font les mêmes activités que tout le monde», se réjouit Guillaume Rivest, porte-parole de Leucan. Qu’ils soient nouvellement diagnostiqués, en traitement, en rémission, en récidive ou guéris, les campeurs peuvent jouer librement en grande partie grâce à la présence d’une équipe médicale bénévole qui assure un suivi permanent et intervient selon les besoins.

Répit parental

Cet encadrement médical permet d’ailleurs aux parents de décrocher à leur tour. Eux aussi ont droit à leur moment de répit au cours de cette semaine. Après avoir confié leurs enfants aux moniteurs bénévoles, une fois rassurés par le soutien médical, ils disposent de leur propre programme d’activités pour ventiler et refaire le plein d’énergie.

C’est important, de se retrouver avec des gens qui traversent la même épreuve? «Oui, parce que les parents, on ne vit pas tous la même expérience, mais la base est la même. On a tous eu un choc à l’annonce du diagnostic. Il faut vraiment le vivre pour le comprendre», répond Véronique Champoux.

Entre eux, des mots d’encouragement s’échangent. «C’est comme une bouffée d’amour qu’on leur donne pour les motiver à persévérer, à rester positif», poursuit la mère à propos de ceux qui ne voient pas encore la lumière au bout du tunnel. Autour d’eux au camp Vol d’été, ils auront maints exemples de Gaulois, des enfants alités d’hier qui sont devenus aujourd’hui des moniteurs et des bénévoles de Leucan.

La 30e édition du camp Vol d’été en chiffres

2

camps hebdomadaires

125

familles au total

70

moniteurs bénévoles par camp

2

médecins bénévoles

11

infirmières bénévoles

Depuis 2001, le camp a été rebaptisé Vol d’été Leucan-CSN pour souligner le partenariat avec la Confédération des syndicats nationaux. Un partenariat qui, pour la 30e édition cette année, a permis notamment d’accueillir un nouveau pavillon d’hébergement sur le site du camp.

Québec Hebdo

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